mardi 13 mai 2014

Les crédits bancaires court terme

Le cycle d’exploitation des entreprises génère un besoin de trésorerie court terme. Cela arrive dès lors que les clients vous règlent après que vous ayez payé vos fournisseurs. C’est le cas de la plupart des entreprises, mais pas de toutes. La grande distribution encaisse au comptant ce qu’elle paye à ses fournisseurs à 60 jours. Elle n’a pas besoin de cash à court terme. Les entreprises se tournent vers les banques pour couvrir ces besoins. Voyons ce qu’elles peuvent offrir.


Il faut distinguer deux grands types de crédits : les crédits de trésorerie et les crédits de mobilisation de créances. Dans le premier cas, il s’agit d’avance d’argent pur et simple. C’est la santé de la société qui est seulement prise en compte. La banque n’a aucun adossement. Dans le deuxième cas, la banque est adossée d’une façon ou d’une autre à une créance client. La banque s’intéresse donc, également, à la qualité des clients. 

Dans le nouvel environnement réglementaire organisé par la convention Bâle 3, cette différence est fondamentale. En effet, moins un crédit a de sécurité, plus il nécessite pour la banque de fonds propres. La société doit donc avoir de plus gros capitaux pour des crédits de trésorerie que pour les crédits de mobilisation de créances. On comprend mieux pourquoi, les premiers sont plus chers que les seconds, et pourquoi les banques essaient de réduire les premiers au profit des deuxièmes. 

Dans les crédits de trésorerie il y a principalement :
* Les facilités de caisse : leur objectif est de couvrir des découverts ponctuels (inférieur à 15 jours).
* Le découvert autorisé : l’objectif ici est de couvrir un décalage structurel entre les décaissements et les encaissements. Les montants sont de moins en moins importants.
Le crédit de campagne : Cela s’applique dans les entreprises où il existe un décalage important entre le cycle de fabrication et celui de la vente. On le voit par exemple dans l’agriculture où pendant 8 mois je cultive mes fraises que je vends pendant 4 mois. 

Dans les crédits de mobilisation de créances, on trouve notamment :
* L’escompte : le client signe un effet de commerce (exemple une traite) qu’il remet à l’entreprise immédiatement. L’entreprise demande à la banque d’escompter cet effet, en d’autres termes de lui faire une avance au vu de la traite. La banque récupérera à l’échéance par l’encaissement de la traite.
* Le Dailly ou l’Affacturage : le principe des deux formes de crédit est identique, c’est leur formalisme qui diffère essentiellement. L’entreprise cède à la banque (au factor pour l’affacturage) la créance (la facture). Celle-ci règle immédiatement l’entreprise entre 70 et 90% (généralement). Elle encaisse directement du client à l’échéance de la facture. 

Il existe d’autres types de crédits à court terme qui sont plus spécifiques à certaines activités. Citons à titre d’exemple les crédits de préfinancement sur les marchés publics ou les crédits sur stock gagé. 

Les banques continuent à prêter à court terme, et il existe tout un panel de crédit possible. Il sera plus ou moins ouvert pour vous en fonction de la solidité de votre entreprise, et de la confiance que vous avez su générer avec votre banquier.
 

 

Michel Pivot (13 mai 2014)

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire