Le
cycle d’exploitation des entreprises génère un besoin de trésorerie court
terme. Cela arrive dès lors que les clients vous règlent après que vous ayez
payé vos fournisseurs. C’est le cas de la plupart des entreprises, mais pas de
toutes. La grande distribution encaisse au comptant ce qu’elle paye à ses
fournisseurs à 60 jours. Elle n’a pas besoin de cash à court terme. Les
entreprises se tournent vers les banques pour couvrir ces besoins. Voyons ce qu’elles
peuvent offrir.
Il
faut distinguer deux grands types de crédits : les crédits de trésorerie
et les crédits de mobilisation de créances. Dans le premier cas, il s’agit d’avance
d’argent pur et simple. C’est la santé de la société qui est seulement prise en
compte. La banque n’a aucun adossement. Dans le deuxième cas, la banque est
adossée d’une façon ou d’une autre à une créance client. La banque s’intéresse
donc, également, à la qualité des clients.
Dans
le nouvel environnement réglementaire organisé par la convention Bâle 3, cette
différence est fondamentale. En effet, moins un crédit a de sécurité, plus il
nécessite pour la banque de fonds propres. La société doit donc avoir de plus
gros capitaux pour des crédits de trésorerie que pour les crédits de
mobilisation de créances. On comprend mieux pourquoi, les premiers sont plus
chers que les seconds, et pourquoi les banques essaient de réduire les premiers
au profit des deuxièmes.
Dans
les crédits de trésorerie il y a principalement :
* Les
facilités de caisse : leur objectif est de couvrir des découverts
ponctuels (inférieur à 15 jours).
* Le
découvert autorisé : l’objectif ici est de couvrir un décalage structurel
entre les décaissements et les encaissements. Les montants sont de moins en
moins importants.
* Le
crédit de campagne : Cela s’applique dans les entreprises où il existe un
décalage important entre le cycle de fabrication et celui de la vente. On le
voit par exemple dans l’agriculture où pendant 8 mois je cultive mes fraises que
je vends pendant 4 mois.
Dans
les crédits de mobilisation de créances, on trouve notamment :
* L’escompte :
le client signe un effet de commerce (exemple une traite) qu’il remet à l’entreprise
immédiatement. L’entreprise demande à la banque d’escompter cet effet, en d’autres
termes de lui faire une avance au vu de la traite. La banque récupérera à l’échéance
par l’encaissement de la traite.
* Le
Dailly ou l’Affacturage : le principe des deux formes de crédit est identique,
c’est leur formalisme qui diffère essentiellement. L’entreprise cède à la
banque (au factor pour l’affacturage) la créance (la facture). Celle-ci règle
immédiatement l’entreprise entre 70 et 90% (généralement). Elle encaisse
directement du client à l’échéance de la facture.
Il
existe d’autres types de crédits à court terme qui sont plus spécifiques à
certaines activités. Citons à titre d’exemple les crédits de préfinancement sur
les marchés publics ou les crédits sur stock gagé.
Les
banques continuent à prêter à court terme, et il existe tout un panel de crédit
possible. Il sera plus ou moins ouvert pour vous en fonction de la solidité de
votre entreprise, et de la confiance que vous avez su générer avec votre
banquier.
Michel
Pivot (13 mai 2014)
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