Comme
pour tout financement, la question du
coût de l’affacturage est essentielle. Cette question est d’autant plus importante que le produit est
complexe puisqu’il peut se composer de 3 prestations différentes :
financement, relance des clients et assurance crédit. Il est donc important de
comprendre les principaux éléments du coût pour pouvoir l’évaluer pour votre
entreprise, comparer les offres et prendre la meilleure décision. Voyons-les :
Le
coût de l’affacturage peut se diviser en deux parties : les coûts directs et les coûts indirects.
* Les coûts directs : ils
comprennent tout d’abord une commission
d’affacturage. Elle correspond à la mise en place de la prestation
d’affacturage et donc au travail fait par la banque. Son prix est calculé sur la base du CA TTC cédé. Son taux peut
varier de 0,15% à 1,30% ou plus. Il peut y avoir un montant forfaitaire plancher qui sera à payer dans tous les cas.
Les critères d’évaluation du taux sont le volume du CA cédé, le montant moyen
des factures, la qualité de la clientèle cédée et votre secteur d’activité.
Le
deuxième élément direct est la
commission de financement. Son objectif est de rémunérer les sommes qui vous
sont prêtées. Elle est donc comparable à un financement court terme et se
calcule sur la base de l’euribor plus
une marge de 0,15% à plus de 2%. Cela dépendra beaucoup de l’appréciation
de la banque sur votre risque en tant qu’entreprise.
A
cela, la banque vous facturera des coûts
au cas par cas. Par exemple, il y aura des frais pour l’ouverture de tous nouveaux clients ou pour
tout nouveaux contentieux. Ces coûts ne sont pas à négliger, car ces sommes
forfaitaires peuvent s’accumuler tout au long de l’année et finir par coûter
cher. Vous ne pouvez donc pas faire l’économie de la lecture du contrat et
d’une négociation de tous ces coûts additionnels.
* Les coûts indirects : Ils sont liés au financement partiel des factures. En effet quand l’entreprise apporte 100,
elle sera financée au mieux à hauteur de 90. La banque constitue des
réserves pour couvrir ses risques. A minima, cela couvre les non-valeurs (les
avoirs émis par la société), mais il y a bien d’autres éléments et en
particulier les RFA (remises de fin d’année) les PP (participations
publicitaires). Par ailleurs, les créances qui sont en retard de plus de 60
jours seront en général définancées. Tous
ces éléments augmentent le coût pour l’entreprise. Il est donc essentiel de
bien les négocier, et de comprendre comment ils fonctionnent.
Le
coût de l’affacturage est donc composé d’un grand nombre de différents coûts
qui s’ajoutent les uns aux autres. Il
est important de négocier chacun de ces coûts pour pouvoir réduire au maximum
le prix de la prestation fournie par la banque. Si au sein de votre
entreprise vous n’avez personne qui puisse vous accompagner dans la
négociation, vous pouvez vous faire
accompagner par un courtier. Il faut savoir qu’il se fera rémunérer par la
banque et touchera une commission tout au long de la durée de vie du contrat.
Vous pouvez également vous faire accompagner par un directeur financier (DAF) indépendant que vous rémunérerez
au temps passé. Quel que soit votre choix, il est essentiel que vous négociiez
bien votre contrat et ses coûts.
Michel
Pivot (11 août 2015)
DAF Evolution
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