Les options qui s’ouvrent à un entrepreneur ou une entreprise pour se financer sont finalement bien
plus riches que l’on envisage de primes abords. Nous avons déjà parlé de la
banque, des réseaux d’entreprises et du crowdfunding, mais il y en a d’autres.
Sans en faire une liste à la Prévert, il est
important de connaître les principaux avec leurs principales particularités.
Les voici donc : …
Le « Love Money », sous cette appellation anglo-saxonne se cache plus
prosaïquement l’argent que vos proches
sont prêts à vous apporter. Il ne faut jamais oublier son premier et
deuxième cercle. Ces gens vous connaissent, vous font confiance et souhaitent
vous aider. Sauf à appartenir à une famille pleine aux aces (tant mieux pour
vous), vos proches ne vous apporteront
pas des sommes extraordinaires. Toutefois, les petits ruisseaux faisant les
grandes rivières, cet argent n’est pas à négliger. Autre particularité, c’est
votre lien de proximité, qui fait que par rapport à ces apporteurs, votre lien
n’est pas que business, il est aussi, voire surtout affectif. Votre engagement est donc de nature
différente par rapport à des apporteurs classiques.
Les subventions : il existe en France un vaste réseau de
subventions possibles. Cela peut provenir des collectivités locales (ville,
département, région) d’entreprises, d’organismes de financement. Les subventions peuvent être remboursables
ou pas. Il est clair que celles qui sont les plus intéressantes sont celles
que vous n’aurez pas à rembourser. Il y a plusieurs
limites aux subventions : d’abord, il faut trouver celle qui correspond à sa situation, et
donc il faut plonger dans le maquis pour trouver la bonne. Ensuite, il est très
fréquent que le montant de la subvention annoncée soit dans les faits limité au montant de vos capitaux
propres. Rappelons que les capitaux propres sont le capital de la société
augmenté des résultats non distribués (aux actionnaires). Le souci c’est qu’en France,
très souvent nos capitaux propres sont faibles. Enfin, le plus souvent, la
subvention est versée au vu de justificatif qui sont les factures acquittées.
En d’autres termes, vous devez faire l’avance
de fonds et ensuite vous faire rembourser. Cela peut-être problématique si
vous avez des soucis de trésorerie.
Le crowdlending : nous avons parlé du crowdfunding (le financement
participatif), il existe l’équivalent, mais sous forme de prêt. Vous allez donc
faire appel à des personnes physiques
qui vont vous prêter de l’argent moyennant le versement d’intérêts. Il
existe des sites dédiés sur Internet où vous pouvez déposer votre dossier. Il
sera revu et validé par la plateforme qui propose votre projet. Vous devez donc
constituer un dossier solide. Ce
type de financement peut-être relativement
cher, car il est analysé comme plus risqué.
Vous
voyez qu’il existe finalement pas mal de sources de financement qui viennent
compléter ce que peuvent vous apporter des banques. Mais, dans tous les cas,
vous devez avoir un projet solide,
savoir l’expliquer clairement et apporter des éléments concrets. Le plus
souvent, vous aurez besoin d’un bon
business plan. Si vous avez des difficultés à le faire, n’hésitez pas à
vous tourner vers un professionnel.
Michel
Pivot (13 septembre 2016)
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