Vous
avez mis en place une gestion efficace
de tout votre poste client avec une facturation solide, un risque et une
relance bien gérée. C’est parfait, vous avez un bon dossier à présenter au
factor. Mais, il va considérer d’autres
risques, et sans en faire une analyse exhaustive, il est bon d’en examiner
un certain nombre. Voyons trois risques
à bien comprendre pour les maîtriser:
Le factor attache une importance toute
particulière aux privilégiés. Dans le
langage de la banque, cela signifie les
organismes sociaux, et notamment l’Urssaf, mais pas seulement. Les
organismes sociaux sont considérés comme
des créanciers privilégiés ce qui leur permet de se faire payer leurs
dettes en priorité. La peur du factor, c’est que le retard de paiement de ses
privilégiés les entraîne à faire une
action pour récupérer leur argent et qu’ils aillent chercher cet argent sur les créances clients. La banque
aurait donc prêté au vu des factures, mais ne serait pas payée par les clients
qui auraient déjà réglé les organismes sociaux. Pour l’entreprise, il est donc essentiel
de disposer d’une comptabilité propre des charges sociales et d’être parfaitement à jour. Si vous
avez des difficultés et que vous avez conclu un accord d’échéancier (avec l’Urssaf
par exemple), la banque pourra toujours vous prêter, à condition que cet
échéancier soir formalisé et respecté.
Le risque lié à la sous-traitance est également particulièrement suivi par la banque. Le
sous-traitant peut, en effet avoir un
droit de suite. Si vous ne le payez pas,
il se fera payer directement par votre client, qui bien entendu, ne réglera
alors pas votre facture. Ce droit de suite existe dans l’industrie. Pour que le
risque soit avéré, il faut notamment que le
sous-traitant connaisse le client final. Il faut également que la prestation qu’il fait soit identifiable
et donc qu’il puisse dire quel produit cela concerne. Cela sera par exemple
compliqué sur un produit fongible comme le sucre. Le factor va donc examiner la
nature de la sous-traitance et va vérifier que vous n’avez pas de retard de paiement.
Le risque lié aux transporteurs. Les transporteurs bénéficient d’un régime tout à fait
particulier depuis la loi Gayssot.
Cette loi leur permet d’abord d’être payés à 30 jours, ce qui est plus
favorable que la règle générale (60 jours en moyenne). Elle leur permet surtout
d'aller récupérer leur créance directement
sur le client final. Le risque est donc identique à la sous-traitance, sauf
qu’il s’applique systématiquement d’autant plus que le transporteur connaît toujours le client final, puisqu’il l’a livré.
Il est donc important pour la banque que vous ayez un bon suivi des
transporteurs et que vous soyez à jour de leur règlement.
Vous
voyez que dans l’analyse de votre dossier, le factor va considérer des risques,
qui a priori paraissent moins évidents, mais donc on comprend la pertinence
quand l’analyse en est faite. Les banques ont construit leur approche au
travers de très nombreux cas qui leur
ont permis de bien cerner leurs risques. Les comprendre est pour vous le
meilleur moyen de vous mettre dans la meilleure position pour négocier. N’hésitez pas en amont à faire faire une
analyse de votre situation par un spécialiste.
Pour en savoir plus sur l'affacturage et comment maîtriser son coût, je vous propose mon livre blanc sur ce thème.
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Michel
Pivot (11 juillet 2017)
DAF Evolution
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