mardi 19 mars 2019

Affacturage - le point de vue du banquier



Vous trouvez l’affacturage cher, et vous avez raison puisqu’il coûte en moyenne entre 7 et 15% de l’argent prêté. Il est donc essentiel de faire tout ce que vous pouvez pour en réduire son coût. Ce dernier est influencé par bien des facteurs différents comme la forme du contrat, la façon dont vous allez le gérer ...

Mais, il y a un élément déterminant: c’est la façon dont le banquier analyse votre risque. Plus le risque est élevé, plus la marge qu’il prend est grande, jusqu’au moment, bien sûr où il refuse de vous prêter de l’argent.
 
Alors c’est quoi le point de vue du banquier ?
 
Il est tout à fait lié à la nature même du contrat d’affacturage. C’est un contrat où vous avez trois intervenants : vous qui bénéficiez de l’avance de trésorerie, le client qui paiera à la banque et le banquier bien sûr. Le dernier élément à prendre en compte, c’est le support du financement : la créance, que vous avez sur le client, qui est matérialisée par une facture. Le point de vue du banquier porte sur :
 
Trois natures de risques.

Ces risques sont liés à la nature même de l’opération de financement et sont :
 
 
Le risque tireur :
C’est le risque lié à vous qui allez remettre des factures à la banque pour les faire financer. Le banquier veut que vous soyez une société solide, car si vous l’êtes vous serez en mesure de payer vos fournisseurs, vos charges sociales … Donc tous les tiers susceptibles d’interférer dans le bon déroulement du processus.
 
Si nous prenons l’exemple des charges sociales. Si vous ne payez pas vos charges sociales comme l’URSSAF, elle peut alors prendre un privilège qui sera enregistré au greffe du tribunal de commerce. Les tiers seront donc informés et voudront être payés au comptant. Votre société sera fragilisée. L’URSSAF pourra éventuellement faire jouer son privilège créant un risque pour la banque de ne pas se faire rembourser l’argent qu’elle vous a prêté.
 
 
Le risque lié à la facture :
La banque vous prête de l’argent au vu de la facture. Encore faut-il qu’elle soit solide et pas contestable par le client. Si le client la réfute, il ne règle pas et la banque ne récupère pas son argent. Elle n’aime pas cela.
 
Elle veut donc que la facture soit la plus solide possible, ce qui pour elle signifie idéalement une facture en phase avec la commande (écrite) et la preuve de livraison sans réserve. Plus vous serez proche de cela, plus faible sera votre risque perçu par la banque.
 
 
Le risque lié aux clients cédés :
La banque vous prête de l’argent, mais elle veut le récupérer des clients. Il faut donc que les clients soient solides. C’est pour cela que très souvent la banque va demander que vous ayez un contrat d’assurance crédit. Ce dernier va lui permettre d’avoir un risque contrôlé, et elle ne vous financera qu’à hauteur de l’encours assuré.
 
La banque n’aime pas non plus que tous les œufs soient dans le même panier. Elle veille donc à ce qu’un client cédé ne représente pas un pourcentage trop important du portefeuille client cédé.
Donc, si vous voulez bien négocier votre affacturage pour en optimiser le coût vous devez absolument.
 
 
Comprendre l’analyse du risque faite par la banque
Pour
vous, préparez au mieux
 
 
Pour vous aider, je vous propose mon livre blanc sur ce thème.
N’hésitez pas à me faire un commentaire sur: comment vous avez analysé vos risques et comment vous vous êtes préparés?
 
 
 
 
Michel Pivot (19 mars 2019)

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