Avant la crise de 2008, l’affacturage existait déjà, mais ce n’était pas un produit que proposaient les banques aussi fréquemment. Depuis 2008 et surtout ces dernières années, l’affacturage est le produit phare des banques. Celui qu’elles vous proposeront systématiquement quand vous leur demanderez un financement court terme.
Pourquoi pas, après tout, rappelons que l’affacturage est un financement basé sur la facture de votre client. Vous apportez la facture à la banque, elle vous finance tout de suite à hauteur de 80 / 90% (en moyenne) et se fait rembourser par le client à l’échéance de la facture.
Mais l’affacturage est un produit cher. Il coûte en général entre 7 et 15% de l’argent prêté. Il est donc normal de se poser la question :
Avons-nous le choix ?
Pour répondre à cette question, il faut d’abord comprendre pourquoi les banques se sont mises à mettre en avant systématiquement l’affacturage et en parallèle à réduire les autres crédits court terme : découvert bancaire et ligne d’escompte.
En fait, suite à la crise de 2008, le contrôle des banques a été renforcé. Cela s’est traduit par un nouvel accord appelé Bâle 3 signé en décembre 2010 et applicable par les banques en 2015. Cet accord génère des contraintes supplémentaires pour les banques. Pour faire simple, plus un prêt est jugé comme à risque, plus la banque doit avoir en face des capitaux propres importants. Par conséquent moins elle peut vendre de produits et donc, faire du chiffre d’affaires et du résultat.
Le découvert bancaire est jugé comme plus risqué que la ligne d’escompte, car dans le découvert bancaire, la seule personne susceptible de rembourser est le bénéficiaire du découvert. Dans la ligne d’escompte c’est à la fois l’entreprise émettrice de la traite (le vendeur) et le tiré (le client) qui doivent rembourser. Donc si le tiré ne règle pas, la banque peut se retourner vers l’émetteur (le vendeur). Dans l’affacturage, c’est encore mieux, car il y a en plus la facture qui vient renforcer la possibilité pour la banque de se faire régler par le client. La facture prouve qu’il y a bien eu une vente et que le client a bien une dette.
Dans ce contexte, les banques ont intérêt à mettre en avant l’affacturage. Mais nous, entreprise,
SOMMES NOUS OBLIGE D’ACCEPTER?
La question est d’importance compte tenu du coût de l’affacturage. En fait, notre choix est dans les faits relativement limité. En effet, si nous n’avons pas ou peu besoin de trésorerie court terme, dans ce cas les banques vont être au petit soin pour nous. Nous serons bien plus en mesure de négocier du découvert bancaire. Mais, en règle générale, notre activité génère un besoin de trésorerie court terme. Nous avons absolument besoin de cash à court terme. Nous ne sommes alors pas vraiment en mesure de négocier.
Par conséquent, la majorité des entreprises n’ont pas vraiment le choix et la question qui se pose à elle est :
Comment je fais pour réduire le coût de l’affacturage ?
Si ce sujet vous intéresse, je vous propose mon livre blanc sur ce thème.
N’hésitez pas à me faire un commentaire : avez-vous une ligne d’affacturage et/ou avez-vous pu négocier d’autres financements court terme (découvert, ligne d’escompte …) ?
Michel Pivot (5 mars 2019)
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