mardi 31 janvier 2012

Optimiser vos stocks, une alchimie difficile !

L’optimisation des stocks est un enjeu plus important dans les sociétés industrielles que dans les services, mais même dans ces dernières la question se pose souvent (ex : une société de transport ferroviaire aura un stock important de pièces détachées pour la maintenance des trains). Les stocks c’est de l’argent qui est immobilisé, et qui ne redeviendra du cash que lorsque les produits seront vendus. Optimiser le stock va permettre d’accélérer les flux de trésorerie. 








Le stock ne peut pas être dissocié du flux qui le génère. De la matière est achetée, elle est transformée en produit fini. Celui-ci est stocké pour être vendu. Mais au cours de ce flux, à chaque arrêt il y a un stock qui est constitué : stock de matières premières, stock d’encours, stock de produits finis. Optimiser le stock c’est optimiser le flux. Cette optimisation doit être faite en tenant compte de l’objectif : vendre le bon produit au client quand celui-ci en a besoin. 
Le jeu des contraintes est donc important puisqu’il doit prendre en compte à la fois des éléments liés aux fournisseurs (sa capacité à fournir rapidement les quantités et la qualité requise) à la production (faire des petites séries coûte plus cher que faire des grandes séries) et aux habitudes et demande des clients (disponibilité, rapidité de service, quantités ...). Par-dessus se greffe les enjeux de stockage qui imposent leurs propres contraintes. 
Il est donc évident que la recherche du bon niveau de stock est un exercice difficile, particulièrement dans les PME qui ne disposent pas d’un service logistique. Cela n’empêche pas que le sujet doit être traité, et doit l’être de façon permanente. 
Le bon sens implique de travailler à partir des attentes des clients : qu’allons nous vendre dans les prochains mois. Les prévisions de vente sont donc importantes à connaître, même si elles sont difficiles à faire. La deuxième règle est d’utiliser la règle de Pareto : commencer à travailler sur les 20% du stock qui correspondent à 80% des ventes et notamment celles à plus forte marge. Il est à noter que dans cet alchimie, les commerciaux ont également un rôle à jouer car ils doivent d’une part faire connaître à l’entreprise les attentes des clients, et d’autre part ne pas prendre des engagements de livraison qui ne seraient pas réalistes. 
L’entreprise dans cette approche doit trouver l’équilibre entre des stocks faibles (moins de cash immobilisé) et la satisfaction des besoins des clients (plus de chiffres d’affaires et de résultat). Il faut prendre en compte l’environnement extérieur : la capacité de la concurrence à être plus performante. C’est donc un processus compliqué, qui doit être revu en permanence pour s’adapter aux évolutions des demandes des clients et des contraintes propres à l’entreprise (plus de cash / plus de chiffre d’affaires) 
Le succès n’est donc jamais définitivement acquis. Il dépend d’un véritable travail d’équipe entre la production, le commercial et la direction financière.  
Pour aller plus loin :

Michel Pivot (31 janvier 2012)

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