Trop de dirigeants l’ignorent, mais une majorité d’entreprises françaises sont notées par la Banque de France. Cette notation est prise en compte par les autres banques et toutes les agences qui vous attribuent des notes (voir dans ce blog l’article sur le scoring). Elle fournit aux banques l’information pour déterminer les créances qui leur permettent de se refinancer. Tout cela n’est donc vraiment pas anodin !
A priori toutes les entreprises peuvent faire l’objet d’une cotation Banque de France, qui sera établie à partir du FIBEN (le fichier bancaire des entreprises qui comprend des informations juridiques, des événements judiciaires, des incidents de paiement sur effets, les crédits bancaires, les associés ou dirigeants connus). L’information comptable est recherchée et traitée dès lors que le chiffre d’affaires (CA) est supérieur à 750 K€ ou les emprunts supérieurs à 380 K€.
La note comprend deux éléments :
- Une lettre de A (CA >750 M€) à M (CA < 100 K€)
- Une note parmi les suivantes : 0, 3++, 3+, 3, 4+, 4, 5+, 5, 6, 7, 8, 9, P. 0 indique qu’il n’y a pas eu d’informations réunies. 3++est la meilleure note. A partir de 5 votre entreprise aura sans doute des difficultés à se financer
Tout n’est pas perdu. Vous pouvez contacter la Banque de France et lui apporter des informations sur vos comptes, votre activités, vos projets qui permettront à la Banque de revoir (éventuellement) sa cotation.
Il existe également un Indicateur Dirigeant établi par la Banque de France, pour les dirigeants d’entreprise à partir des informations issues des greffes des tribunaux, selon une grille de lecture transparente. Cette information est également communiquée aux banques et organismes de crédits et de cautions, libre à eux de les utiliser. Cet indicateur ne juge pas de la qualité de gestionnaire d’un dirigeant, mais prendra en compte les procédures judiciaires auxquelles le dirigeant est confronté.
Le dirigeant ne doit donc pas ignorer les notations de la Banque de France car elles ont une incidence sur la vie de son entreprise. Trop d’entrepreneurs manque d’informations et dans ce contexte ne peuvent pas comprendre l’attitude de leurs partenaires financiers. Malheureusement l’ignorance ne constitue pas une protection. Nous devons donc nous entourer pour les domaines qui sortent de notre compétence
Pour aller plus loin :
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