Dans
la crise qui nous agite aujourd’hui, le développement des PME et leur
financement est au cœur des débats. Le principe est simple, pour qu’une
entreprise se développe, il lui faut du cash. Trois possibilités s’offrent à
elle : optimiser son cash, se faire financer par les banques, trouver des
investisseurs. L’entreprise a donc trois leviers pour résoudre cette équation à
3 inconnues :
Le cash endogène : le bilan de l’entreprise c’est du cash qui est immobilisé sous des formes et pour des durées différentes. A l’actif c’est de l’argent qui vous appartient, au passif de l’argent que vous devez. Optimiser le bilan, c’est optimiser le cash. Par exemple si vous arrivez à produire avec une machine de moins, vous pouvez vendre cette machine et récupérer du cash. La partie la plus « facile » à optimiser c’est la partie court terme et notamment les stocks, les créances et les dettes. Les décisions de gestion de l’entrepreneur doivent aujourd’hui être conduite en gardant le cash en ligne de mire. Plus votre cash est tendu, plus il doit être pris en compte dans vos décisions, au point, dans certains cas, d’effectuer des arbitrages cash immédiat contre résultat ou investissements.
Le financement bancaire : en France il représente une large majorité du
financement externe de l’entreprise. Il est donc incontournable actuellement.
Les banques aujourd’hui sont prises dans deux contraintes : la crise de
l’euro et Bâle 3. Bâle 3 impose de nouvelles règles plus strictes en matière de
fonds propres et de nouveaux ratios de liquidités (en cours de définition).
Pour les mêmes fonds propres les banques doivent prêter moins d’argent et /ou
avec des exigences plus élevées. Il leur est difficile d’augmenter les fonds
propres en faisant appel au marché compte tenu de la crise. Il ne reste
véritablement que la solution de l’amélioration de leurs résultats (et / ou la
réduction des dividendes) soit en diminuant leurs charges propres (les
réductions d’effectifs en cours dans certaines banques) soit en augmentant leur
marges. Les banques continuent à prêter mais avec des exigences plus grandes et
en orientant leurs clients sur des financements avec des collatéraux : beaucoup
moins de découverts accordés aux TPE / PME et forte augmentation de
l’affacturage. Cette approche rend l’accès au crédit plus difficile pour les
entreprises les plus petites et les plus fragiles.
Les investisseurs : quelque soit leur nom (business angels, investisseurs de
proximité, capital risque, développement…) ce sont des particuliers, des
familles ou des entreprises qui apportent de l’argent en investissant au
capital et en fonds propres de l’entreprise. Leur rémunération ce n’est pas la
perception d’intérêts comme pour les banques, c’est l’espoir de faire une plus
value lorsqu’ils sortiront de la société. Ils sont donc intéressés par des
typologies particulières d’entreprise, mais avec la constante de la croissance. En
effet c’est la croissance de l’entreprise qui permettra de dégager des plus
values.
Le
cash est donc une denrée qu’il n’est pas facile de trouver. Plus votre
entreprise est petite, plus cela est compliquée. Toutefois vous serez dans une
position plus favorable si vous appliquez les trois règles suivantes :
- Pensez cash dans tous vos actes de gestion, et
impliquez vos équipes
- Bâtissez une relation avec votre banquier, même si
vous avez du mal à le comprendre
- Pensez développement, car qui veut investir dans
une société sans ambition
Avez-vous
des difficultés ? Qu’avez-vous mis en place pour améliorer votre cash?
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