La vie d’une entreprise est faite d’évolutions et d’adaptations. Les recettes d’hier, ne sont pas celles de demain. L’entreprise doit sans cesse s’adapter, se repenser et évoluer. L’évolution passe par les outils, mais cela est « facile ». Il suffit d’investir, et donc le problème est juste une question de financement. Ce n’est pas toujours simple, mais si l’investissement est bon, une solution peut en général être trouvée. La vraie difficulté c’est l’évolution des hommes. Dans notre pays, où la culture est plutôt basée sur la confrontation, et où le « droit acquis » est érigé en dogme, l’adaptation n’est pas forcément simple. Voyons ce qui peut en être la clef :
L’évolution
des mentalités, la volonté de s’adapter commence par l’exemplarité du dirigeant
et de son équipe. Le dirigeant doit être convaincu de la nécessité de
l’évolution, car c’est lui qui en sera le moteur, et le gardien. Il indique la
direction et explique pourquoi. Sans son implication rien n’est possible. Il
doit donc commencer par évoluer lui-même avant de vouloir faire évoluer les
autres. En d’autres termes il s’agit d’éviter le « faîtes ce que je dis et
pas ce que je fais ». Soyons clair, il nous est difficile de nous changer,
mais nous pouvons adapter nos comportements et faire évoluer nos approches,
pour les adapter aux évolutions de l’entreprise et de l’environnement. Il
s’agit de ne pas avoir peur du changement, de ce que l’on peut perdre (les
droits acquis), pour regarder ce que l’on souhaite gagner.
Le
dirigeant, seul, ne peut rien. Il ne peut pas à lui tout seul faire évoluer la
culture de l’entreprise. C’est là où l’enjeu devient difficile, car se changer
soi même c’est déjà compliqué, mais faire évoluer les autres cela l’est encore
plus. Pourtant, aucune véritable évolution de l’entreprise n’est possible s’il
n’y a pas un minimum d’adhésion des équipes. Le dirigeant va devoir montrer
l’exemple et surtout expliquer pourquoi les changements, en quoi ils sont
indispensables, que vont-ils permettre de gagner, que va-t-on perdre si l’entreprise
ne bouge pas. Le travail d’explication est fondamental. Faire confiance est
également un élément clef. Les salariés de l’entreprise ne sont pas des
imbéciles. Ils ont la capacité à comprendre les problèmes si ceux-ci sont
exposés clairement par un dirigeant dans lequel ils ont confiance. Aucun
changement ne sera possible, si la confiance n’existe pas entre le dirigeant,
son équipe et les salariés. En effet toutes les explications qui pourront être
fournies par le dirigeant seront lues au regard du prisme de la confiance.
La
confiance est une attitude qui se construit. La construction est longue, la
destruction rapide. Les ingrédients sont :
* la
vérité : L’information doit circuler au sein de l’entreprise et elle doit
être fiable,
* la
bienveillance : l’attitude au sein de l’entreprise doit être la
bienveillance pour permettre à chacun d’avoir la confiance nécessaire pour
exprimer ses idées et prendre des initiatives,
* la
justice : les gens doivent être traités avec équité tant dans les récompenses
que dans les sanctions. Les règles du jeu doivent donc être connues et
partagées.
L’entreprise
doit évoluer en permanence pour s’adapter. Elle ne le fera que si les équipes
sont prêtes à changer. Cette capacité à s’adapter commence par celle du dirigeant
car il doit en être le moteur et l’exemple. Elle va dépendre également de sa
capacité à générer la confiance entre le personnel et les équipes de direction.
Il devra expliquer les enjeux en termes de gains et de pertes pour l’entreprise
et le personnel.
Michel
Pivot (9 juillet 2013)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire