Les
sociétés françaises souffrent pour une bonne partie d’entre elles de l’insuffisance
de fonds propres. En principe, ils devraient représenter un tiers du total du
bilan. On en est souvent assez loin. Cette insuffisance a souvent pour
conséquence des difficultés de trésorerie. Les actionnaires ne peuvent ou ne
souhaitent pas toujours augmenter les fonds propres. Ils peuvent faire appel à
des quasi-fonds propres. Voyons ce que c’est?
Tout d’abord, rappelons que les fonds propres sont constitués du capital et des primes qui lui sont liées. Il y a également les résultats : bénéfices non distribués et pertes. On les trouve dans les reports à nouveau et les réserves. Sont également considérés comme des fonds propres les écarts de réévaluation, de mise en équivalence, les subventions d’investissement et les provisions réglementées. Pour faire simple, on peut dire que c’est tout ce qui revient à l’actionnaire une fois toutes les autres dettes réglées.
Tout d’abord, rappelons que les fonds propres sont constitués du capital et des primes qui lui sont liées. Il y a également les résultats : bénéfices non distribués et pertes. On les trouve dans les reports à nouveau et les réserves. Sont également considérés comme des fonds propres les écarts de réévaluation, de mise en équivalence, les subventions d’investissement et les provisions réglementées. Pour faire simple, on peut dire que c’est tout ce qui revient à l’actionnaire une fois toutes les autres dettes réglées.
Les
quasi-fonds propres sont des ressources externes qui ont des caractéristiques
les plus proches possible des fonds propres. Elles doivent donc être solides et
pérennes. Pour cela, elles devront remplir un maximum des critères suivants :
- Ne pas être amortissables, donc pas de remboursement périodique mensuel, trimestriel …
- Avoir une durée longue, il ne s’agit pas de court terme ou moyen terme, mais d’opération long terme.
- Avoir une rémunération basée sur les résultats et pas sur un taux.
- Etre remboursable à l’initiative de la société émettrice et pas du bénéficiaire.
- Avoir un remboursement en titre, plutôt qu’en espèces.
- Avoir un rang de remboursement moins favorable que les autres créanciers.
Dans
les quasi-fonds propres, on trouve différents types d’opération. Sans en faire
une liste exhaustive, parlons tout d’abord les prêts participatifs. Ils sont
distribués par des banques ou des assurances. C’est un prêt long terme qui
constitue une créance de dernier rang (sera remboursée après toutes les
autres). Elle est rémunérée par un taux fixe souvent majoré par une
participation au bénéfice de la société. Cela s’adresse aux sociétés saines et
avec un fort potentiel de développement.
Il y
a également les obligations qui donnent accès au capital. Il peut s’agir de conversion
en action. Dans ce cas, la dette (l’obligation) est transformée en action et le
bénéficiaire devient actionnaire. Une autre possibilité est le remboursement en
action : à l’échéance, le remboursement n’est pas fait espèce, mais en
action. Cela peut être également des bons de souscription d’action. Le porteur
peut, s’il le souhaite, devenir actionnaire en faisant jouer l’option tout en
restant obligataire.
Pour
finir, nous évoquerons les avances en compte courant d’associés qui sont
souvent considérés comme des quasi-fonds propres. Ces avances sont alors
souvent assorties d’une durée de remboursement voire d’une convention de
blocage.
Il existe
donc différents outils de quasi-fonds propres qui peuvent être disponibles pour
les entreprises. Pour la plupart, ils sont l’apanage d’organismes financiers ou
d’assurances. Ils sont donc surtout disponibles pour les sociétés qui sont déjà
bien structurées et sont capables de montrer qu’il y a un véritable projet avec
un potentiel de développement.
Michel
Pivot (10 juin 2014)
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