mardi 6 janvier 2015

Pensez trésorerie avant même de commencer

Une entreprise dynamique c’est une entreprise qui recherche, conçoit, et commercialise des nouveaux produits. Ce sont eux qui feront le chiffre d’affaires et les résultats de demain. Mais comme vous le savez, le résultat ce n’est pas tout. Le cash est encore plus essentiel. Alors doit-on penser au cash quand on crée un nouveau produit ou service ?


La réponse est bien sûr : OUI. Ceci étant, il reste à savoir jusqu’à quel point et comment l’incorporer. Certains ont très bien réussi cet exercice. Prenons l’exemple des tickets restaurants. Il s’agit typiquement d’un produit qui a été créé pour générer du cash. En effet, les tickets sont vendus à l’entreprise, bien avant le moment, où ils seront utilisés par le salarié. Le produit génère donc beaucoup de liquidités. 

Un autre exemple est les coffrets cadeaux (type Wonderbox). Le produit est acheté, et payé comptant. Il ne sera utilisé par le bénéficiaire souvent que plusieurs mois plus tard. L’entreprise qui commercialise le produit crée ainsi beaucoup de cash. 

Bien entendu, il n’est pas évident de construire des produits qui ont un tel impact sur le cash. Il faut en outre que cela soit en rapport avec l’activité de l’entreprise. Si vous construisez des machines-outils, vous ne pourrez pas commercialiser des tickets restaurants. Toutefois, vous pouvez penser au cash dès l’origine du produit et cela à plusieurs niveaux : 

La durée de conception : plus le produit que vous voulez créer nécessite un processus long, plus il vous faudra le financer. Il est donc important de prendre cela en compte, surtout, si vous avez une trésorerie qui est déjà tendue. Il faut donc dans certains cas favoriser les produits à cycle court de développement. A défaut, vous devrez penser au financement du développement. Cela peut-être du financement bancaire, ou d’investisseurs. Faites attention aux subventions qui souvent remboursent que lorsque vous pouvez produire tous les justificatifs. Elles n’améliorent donc pas la trésorerie. 

La nature du produit : Chaque fois que vous pourrez induire de la récurrence, vous aurez de bonnes chances d’avoir un impact positif sur le cash. C’est pour cela qu’il y a souvent des prestations de services associées au produit lui-même. Un contrat d’entretien est un exemple typique. Il est donc intéressant quand on développe un produit de voir comment la dimension cash peut être introduite, soit dans le produit lui-même, soit dans des produits ou services associés. N’oubliez pas que chaque fois que vous pourrez mettre en place une récurrence, vous pourrez négocier un prélèvement.
Pour illustrer le propos, voici un exemple : la mise en place d’un site internet est une prestation unique. Si elle est accompagnée d’un outil permettant de maintenir et mettre à jour le site, on introduit de la récurrence. Cet outil sera facturé sur la base d’un forfait mensuel, payable d’avance (par exemple). Dans cet exemple, la société a créé un outil de développement de site dont elle se sert pour la prestation unique, mais qu’elle ouvre partiellement aux clients pour la prestation récurrente. Elle a ainsi créé une offre qui lui permet de générer régulièrement du cash. 

La dimension de la trésorerie doit donc être intégrée dès la conception du produit. Il sera un critère de choix entre 2 produits à créer : on prendra le plus rapide, surtout si la société a des difficultés de cash. Il peut également orienter la conception même du produit ou du service pour permettre notamment de la récurrence qui est une source de trésorerie.
 

 

Michel Pivot (6 janvier 2015)
DAF Evolution
 

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