Le
comportement des coûts c’est ce qui les caractérise. Il faut regarder comment
ils évoluent par rapport au chiffre d’affaires. Il y a 3 catégories de base qui
sont les suivantes :
* Les
frais fixes : quel que soit le chiffre d’affaires réalisé, le coût reste
identique. L’exemple typique est les locaux de production. Vous payez les
loyers que vous fassiez beaucoup ou pas de vente. Vous avez donc intérêt à
réaliser un chiffre d’affaires important. Cependant s’il devient trop important
vous devrez alors trouver un deuxième entrepôt. Votre coût fixe augmentera d’autant.
On peut alors parler de frais fixe en escalier, car chaque fois que votre
chiffre d’affaires passera un palier, le coût augmentera.
* Les
frais variables : ils sont proportionnels aux ventes. S’il n’y a pas de
vente, il n’y a pas de frais. Un exemple typique est la matière première. Dans
certains cas, il peut y avoir une certaine dégressivité, liée à la courbe d’apprentissage.
* Les
frais semi-variables : ils ont une part fixe et une part variable. S’il n’y
a pas d’activité, la société supporte quand même un coût, mais celui-là ira en
augmentant si les ventes augmentent. Typiquement, cela sera des salaires,
comprenant un fixe plus un variable lié au nombre de pièces fabriquées.
Pour
l’entreprise, l’idéal est de n’avoir que des charges variables. En effet, s’il
n’y a pas de vente, il n’y aura pas de coût. Cela est rarement possible, si ce
n’est quand on constitue une société. Dans ce cas, il est d’ailleurs fortement
recommandé d’avoir un maximum de charges variables. La plupart du temps, cela n’est
pas possible. On peut néanmoins essayer de variabiliser le plus possible.
Attention toutefois à la législation notamment sur les charges de personnel. En
effet selon les modalités de paiement, le coût du personnel peut être fixe (pas
de part variable), semi-variable (fixe plus un variable liée à la production)
ou variable (ouvrier payé à la pièce).
Une
façon classique de variabiliser une charge est de sous-traiter l’activité. Cela
s’est beaucoup fait dans l’informatique. Comme toujours, il y a des côtés
positifs : charge variable, niveau de compétence plus élevé que ce que la
société pourrait se payer en direct … Mais il y a également des inconvénients :
transfert de savoir vers un tiers, moindre motivation des équipes, car leur
agenda n’est pas le même que le vôtre.
La
société doit donc connaître le comportement de ses charges pour mener une
réflexion sur comment elle veut les faire évoluer. Même s’il est vrai que l’idéal
serait de n’avoir que des charges variables, dans la pratique cela est rarement
possible. Il faut également bien comprendre quelles sont les charges centrales
et essentielles pour l’entreprise. Pour celles-là, le plus important c’est la
qualité de ce qui est fait. Dans ce cas, il faut accepter des charges fixes, si
elles permettent de mieux contrôler, ce qui est essentiel pour l’entreprise.
Michel
Pivot (10 février 2015)
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