L’audit
existe sous différentes formes. Il peut concerner pratiquement tous les sujets
qu’ils soient financiers, techniques, sécuritaires, écologiques… Il n’est donc
pas lieu ici, de faire le catalogue du possible. Il nous paraît plus intéressant de distinguer les audits selon qu’ils
sont faits par une ressource interne ou externe à l’entreprise. Voyons qu’elles
sont les conséquences:
Si
nous commençons par l’audit externe.
Sa définition qu’il est fait par quelqu’un qui ne fait pas partie de l’entreprise.
Cela incite à penser que cela permet d’être
indépendant. Nous verrons que cela peut être le cas, mais pas toujours. Des
exemples de ce type d’audit sont la validation
des comptes financiers par les commissaires aux comptes, ou les audits de certification qualité. Le
principe est de vérifier que des règles ont été respectées. Dans ce sens, l’indépendance
des auditeurs est importante. N’oublions cependant pas qu’ils sont payés par l’entreprise
et que cela parfois a pu, peut, ou pourra influencer l’audit (ex. : le
scandale Enron). Heureusement, c’est l’exception plutôt que la règle.
Dans
ce style d’audit, il y a également ce
qui est proposé par des sociétés de consultants. Il s’agit de faire un audit de
diagnostic. Toutefois, soyons clairs, la société qui fait cet audit
souhaite dans un deuxième temps mettre en place des solutions curatives. L’audit
aura tendance à mettre en évidence ce qui ne va pas. La notion d’indépendance
ici est un peu moins respectée. Tout dépendra, bien entendu, de l’intégrité de
l’auditeur. Il est également possible que l’audit
soit mandaté pour faire dire à un cabinet externe, ce qui ne peut pas être dit
en interne. Ici encore vont se mélanger indépendance et relations
commerciales. Ce n’est pas un problème en soi, à condition que cette situation
soit claire.
L’audit interne est pratiqué par des salariés de l’entreprise. Au vu des
tiers, il n’apporte pas cet élément d’indépendance. C’est pour cela qu’il ne
sera jamais possible de faire certifier ses comptes par un auditeur interne.
Toutefois, la notion d’indépendance est
également ici absolument nécessaire. Elle peut être rendue plus compliquée
par des relations hiérarchiques ou d’intérêts. C’est pour cela que souvent l’audit
est directement rattaché au Directeur de l’entreprise. Il va donc travailler à
son service.
L’audit
interne a bien entendu une vocation de
contrôle et de vérification. Toutefois, de mon point de vue et de mon
expérience, ce n’est qu’une partie de sa fonction. Il doit être également un apporteur de solutions ou de pistes de
solutions. Il ne s’agit pas seulement de dire que telle ou telle chose n’est
pas bien faite, mais d’expliquer concrètement ce qui peut être fait pour
rectifier la situation. L’auditeur interne doit donc à la fois être
indépendant, mais également au service de l’audité pour résoudre les problèmes
identifiés. Il existe donc, ici, une relation de client fournisseur interne.
Audit externe et audit interne sont deux
outils à la disposition de l’entreprise, en tout cas celles d’une certaine
taille. Dans certains cas, l’entreprise
n’a pas le choix et doit utiliser des prestataires externes (audit de
validation). Dans les autres cas, l’entreprise aura le choix. Quand elle en a
les moyens, l’audit interne est un bon outil, car en plus du contrôle il
recherche avec l’audit des solutions, à condition toutefois que l’expertise
nécessaire existe en interne.
Michel
Pivot (30 juin 2015)
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