L’automne
arrive, les feuilles tombent, la nature s’endort, mais pour l’entreprise, c’est
le temps du budget qui revient. Cela est souvent vu comme un travail en
plus, alors que cela devrait être ressenti comme du travail en moins. En
effet, toute la réflexion prospective qui va être faite, vous permettra d’être plus réactif l’année suivante.
Ceci étant, le budget n’est pas un élément indépendant. Vous devez rechercher une cohérence globale.
Voyons de quoi il s’agit:
Le
budget vient s’inscrire dans tout un processus. Il est en fait à la croisée de deux axes.
Le
premier axe est celui des prévisions.
En amont du budget, il y a le business plan, le plan stratégique, le plan à 3
ans … peu importe comment vous l’appelez. Il s’agit d’une réflexion à plus long
terme qui, en principe devrait être renouvelé tous les ans. Elle vous permet de
décider où vous souhaitez aller.
Le budget est la première année de ce plan. Vous voyez bien qu’il doit être en cohérence avec ce
plan à 3 ans. Il doit constituer la première étape de ce plan, car sinon, cela
signifierait que votre plan n’était qu’un exercice de style. Si, cependant,
vous vous apercevez que votre budget part dans une direction totalement
différente, il sera nécessaire de revoir rapidement votre business plan.
Le
budget doit également être décliné pour permettre
de donner des points de mesure au tableau de bord. Votre tableau de bord
comporte des indicateurs financiers et non financiers. Il vous permet de savoir
rapidement si vous êtes sur la bonne voie. Vous devez décliner votre budget de
telle sorte à ce que vous ayez des points de comparaison.
Le deuxième axe, c’est la comparaison du
budget avec la réalité. La cohérence qui
est évoquée ici, n’est pas de dire qu’il faut faire coller la réalité au
budget. Il s’agit de mesurer la réalité
à l’aulne du budget, afin d’en analyser les écarts. Il sera alors possible
de se projeter dans l’avenir et de refaire des prévisions. Il s’agit ici
essentiellement d’une cohérence envers soi-même et la réalité du business qui
provoquera l’ajustement des prévisions. Cela pourra avoir des conséquences sur
le business plan. En effet, si la réalité montre que nos prévisions n’étaient
pas bonnes, il est inutile de s’entêter. Il est absolument nécessaire de revoir
la copie de la réflexion stratégique.
Le
constat devient finalement assez simple. Il
n’est pas possible, ou cela ne devrait pas l’être, de considérer le budget
comme un élément indépendant. Le budget fait partie d’une chaîne qui
commence avec le plan stratégique et finit au tableau de bord. Il doit être
confronté à la réalité de l’entreprise. Cette confrontation ne peut que mettre
en évidence des écarts, car personne ne dispose de la boule de cristal. Ces écarts constituent la vraie richesse du
travail budgétaire, car ils permettent à l’entreprise de savoir si elle est
sur le bon chemin.
Le
souci de cohérence va obliger l’entreprise à tirer les conséquences des écarts
et à remonter la chaîne de la prévision à plus long terme, puis la redescendre
en faisant des prévisions. L’entreprise
sera donc dans une attitude proactive, à la recherche de la meilleure solution
possible.
Michel
Pivot (20 octobre 2015)
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