Le
compte de résultat nous permet de suivre le bénéfice que génère notre activité
sur une période. Il existe de nombreux
indicateurs différents. En France, nous avons notamment les soldes intermédiaires de gestion (SIG)
dans la comptabilité internationale (norme IFRS ou anglo-saxone), il y a l’EBIT et l’EBITDA. Essayons de voir
les points de rapprochement entre la France et l’international.
Avant
de commencer, il est nécessaire d’expliquer
les différences fondamentales entre un compte de résultat selon les normes françaises
et internationales. Elles sont nombreuses, mais il en existe deux dont je
souhaite parler ici.
* La première c’est qu’en
France le compte de résultat est par nature. Il va donc distinguer les ventes
et les charges qu’il va regrouper selon leur nature : achat de matière,
achat de fournitures, assurances, honoraires, etc… En norme internationale, l’approche est par destination : à
quoi cela sert. On distingue notamment la
marge brute qui correspond à la vente diminuée de la somme des coûts directs
liés à la vente. Cette notion de marge brute n’existe pas dans la
comptabilité générale française.
* La deuxième différence fondamentale ce sont
les charges et produits exceptionnels.
En France, pour faire simple, tout ce qui n’est pas lié à l’activité de la
période est considéré comme exceptionnel. Dans le compte de résultat français,
il y a le résultat d’exploitation, le résultat financier, et le résultat
exceptionnel. En comptabilité
internationale, la notion d’exceptionnel n’existe pas. Vous trouverez donc
un résultat d’exploitation et un résultat financier.
Voyons
maintenant les indicateurs qui se rapprochent. Vous avez d’abord, l’EBE (excédent brut d’exploitation)
comptabilité française, avec l’EBITDA
(earning before interest tax depreciation and amortization). Il s’agit dans les
deux cas du résultat avant amortissement, provision, produits et charges
financières et impôt société. Toutefois, les structures de compte de résultat
étant différentes, l’EBE est également avant résultat exceptionnel. Les deux
indicateurs donnent cependant une information dont l’objectif commun est de voir quel est le résultat de l’activité de
l’entreprise, indépendamment du mode de financement, et de l’impact des
investissements. A noter cependant que dans la comptabilité française, les
leasings ne sont pas retraités comme s’ils étaient des investissements. Cela
fausse les comparaisons entre entreprises avec des politiques d’investissements
différentes.
Le
deuxième indicateur c’est le résultat d’exploitation
(norme française) et l’EBIT (earning before interest and tax). C’est
vraiment le résultat de l’activité de l’entreprise. Le mode d’achat des investissements
n’a plus d’impact ici. La seule vraie différence c’est l’exceptionnel qui est
sorti en France et intégré à l’international.
Vous
voyez qu’il existe des indicateurs pertinents, quelque soit la norme comptable
appliquée, mais que pour bien analyser
un indicateur et surtout faire des comparaisons entre sociétés, il faut savoir
dans quel environnement comptable l’entreprise se situe. N’oublions pas que
calculer un indicateur c’est bien, mais il faut savoir ce qu’il comprend pour
pouvoir l’analyser et voir son évolution en comparant sur plusieurs exercices
la même société et en comparant des sociétés du même secteur.
Michel
Pivot (17 janvier 2017)
DAF Evolution
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