Vous
avez bien compris que la comptabilité est un outil indispensable du pilotage de
l’entreprise. Je dis indispensable, mais bien sûr pas unique, heureusement.
Toutefois, il est essentiel de comprendre que parler de la comptabilité c’est un terme qui englobe bien des éléments
différents. Dans cet article, nous distinguerons deux types : la comptabilité générale et la
comptabilité analytique. Explorons-les.
Nous
les avons déjà évoquées dans notre article précédent, mais il est nécessaire de
bien comprendre leurs rôles respectifs.
* La comptabilité générale est celle qui nous permet de construire le bilan, le
compte de résultat et de suivre notre trésorerie. Elle est fortement codifiée parce que tous ces éléments sont
publiés ou communicables. Ce sont des
éléments clefs qui permettent à l’entreprise de savoir où elle en est, et aux partenaires (ex. :
investisseurs, banquiers, état, fournisseurs …) de se positionner par rapport à l’entreprise. Cette codification est basée sur un certain nombre de
principes comme le coût historique. Cela signifie que dans le bilan les
opérations sont enregistrées à leur coût
d’acquisition, et ce coût ne varie pas, même si la valeur change. Ainsi un
immeuble acquis il y a 10 ans pour 1 M€ qui aurait une valeur de marché de 5 M€
resterait au bilan pour 1 M€. La
comptabilité générale est également régie par des normes locales ou
internationales. En France, vous avez les
normes françaises qui s’appliquent pour la publication des comptes locaux,
mais vous avez également les IFRS
qui s’appliquent obligatoirement dès lors que votre société est cotée. Les
états financiers devront alors pouvoir être produits dans les 2 environnements
d’où des retraitements qui sont parfois lourds.
* La comptabilité analytique a un objectif complètement différent. Elle vise à connaître nos prix de revient.
Le prix de revient, concerne bien sûr le coût des produits vendus, mais l’objectif
est plus large, combien coûte un service, une usine, etc. Cette information est indispensable pour la bonne
gestion de l’entreprise. Comment savoir si l’entreprise gagne de l’argent
sur tel produit, si elle ne connaît pas son coût et donc sa marge ? Mais c’est
une information qui est éminemment confidentielle.
Il n’y a aucune publication vers les tiers, et il ne faut pas qu’ils y aient
accès. Cette confidentialité fait que les normes n’existent pas. Cela ne
signifie pas qu’il n’y a pas de règles, il n’y a qu’à voir tous les livres qui
ont été écrits sur les prix de revient. Au-delà
de toutes ces normes, une bonne comptabilité analytique, le sera que si elle
colle à l’entreprise. Ce n’est pas parce que deux entreprises fabriquent
des vis que leurs processus de fonctionnement sont identiques. Ne pas en tenir
compte c’est assurément faire des erreurs avec des conséquences graves.
Vos comptables qui passent au quotidien toutes ces écritures enregistrent toutes les briques de base qui
vont vous servir à bâtir les deux systèmes d’information. Il est donc indispensable qu’ils soient bien formés. Cela me paraît vrai, même
dans les systèmes fortement intégrés comme SAP. N’oubliez pas que si l’information
à la base n’est pas bonne, toutes vos analyses seront basées sur du sable. Comment construire sans fondation ?
Michel
Pivot (31 janvier 2017)
DAF Evolution
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