De
nos jours, un grand nombre de personnes
souhaitent exercer leur activité en vendant leur force de vente. Que cela
soit contraint, parce qu’ils n’arrivent pas à trouver un poste de salarié en
CDI ou par choix, se pose la question de
savoir sous quel format exercer. Nous avons vu il y a deux semaines, que l’option
couveuse d’entreprise existe, mais tout le monde ne peut pas ou ne souhaite pas
y entrer. Voyons quelles sont les autres
solutions :
Tout
d’abord deux ou trois petits rappels. Vous avez décidé de vous mettre à votre
compte, c’est bien, mais n’oubliez pas qu’aujourd’hui, il existe déjà de nombreux consultants sur le marché. Il faut donc
que vous ayez un vrai projet avec un
véritable argumentaire de vente et une
différentiation la plus nette possible. Le deuxième point important c’est
que vous voyagiez le plus léger possible.
Cela signifie pas de frais fixe (ou en tout cas le moins possible), que du
variable. Enfin, sachez qu’il faut
toujours plus de temps qu’on ne l’imagine pour développer un business.
Soyez patient et obstiné.
Sous quel format exercer ? Vous avez le choix. Vous pouvez créer une structure juridique comme une SARL ou une SAS, mais n’oubliez
pas que dès qu’elle sera créée, vous aurez des contraintes juridiques, légales
et sociales. En d’autres termes, vous
commencerez à avoir des charges fixes. Si votre activité se développe, il
sera sans doute nécessaire de passer par là, mais ne vous précipitez pas.
Vous
pouvez également dans un premier temps
commencer comme auto-entrepreneur. Dans les services, vous pouvez bénéficier
de ce statut très souple jusqu’à un chiffre d’affaires de 33 K€. Il vaut que vous vous déclariez sous ce statut, mais l’intérêt c’est que tant
que vous n’avez pas de ventes encaissées, vous n’avez pas de charges sociales.
A noter que vous ne cotisez pas aux Assedic et donc vous n’êtes pas couvert par l’assurance chômage.
Si vous souhaitez continuer à rester dans
un statut de salarié, plusieurs options se présentent à vous dont :
* Le portage salarial : lorsque vous avez un contrat avec un client, vous
demandez à la société de portage de signer le contrat avec votre client et vous devenez salarié de la société de
portage. Vous allez alors toucher un salaire et vous serez dans un statut
classique de salarié avec la protection chômage. Par contre, vous allez payer une commission à la société de portage
qui peut aller à plus de 15%.
* Le contrat en CDD. L’entreprise peut être intéressée de vous prendre sous
ce type de contrat avec la possibilité de vous renouveler, et qui sait finir
par vous embaucher. L’avantage du CDD pour l’entreprise c’est que vous êtes clairement un salarié avec les
droits et obligations, mais en même temps pour une durée limitée définie au départ.
* L’intérim : vous pouvez passer par une entreprise spécialisée dans
l’intérim et vous devenez alors salarié de cette entreprise. En général dans ce cas, ce n’est pas vous qui avez trouvé le
contrat, mais lorsque vous êtes connu et apprécié par une entreprise d’intérim
vous avez toutes les chances, qu’ils vous proposent à leurs clients. Vous
bénéficiez alors de leur force commerciale. Ici encore vous serez couvert par l’assurance
chômage.
Vous
voyez que pour un indépendant, les
solutions pour exercer son métier sont multiples. La première question que
vous devez vous poser c’est de savoir si
vous voulez rester dans un régime type salarié pour bénéficier du chômage. Lorsque
vous démarrez votre activité, ne vous précipitez pas sur ce point, commencez par monter votre projet et
trouver des clients. Quand cela sera
fait, vous pourrez faire votre choix.
Michel
Pivot (4 avril 2017)
DAF Evolution
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