Notre besoin en fonds de roulement (le BFR) doit absolument être financé pour que nous puissions payer nos salariés, nos fournisseurs, l’état, etc. Sans ce financement, l’entreprise, vous le savez, ne va pas survivre longtemps. En tant que DAF, j’ai été bien entendu concerné par cette situation. Mon rôle a été bien sûr de trouver le financement, mais avec l’expérience, je pense que notre vrai rôle est :
Éducatif
Cela vous surprend ?
Cela ne devrait pas, mais je comprends votre surprise, car au début de ma carrière, je n’aurai sans doute pas abordé la question sous cet angle.
Notre rôle est éducatif, car lorsqu’on analyse les éléments qui concernent le BFR et sa réduction, on s’aperçoit rapidement que dans l’entreprise.
Nous sommes tous concernés
Le besoin en financement de l’entreprise dépend bien sûr de son secteur d’activité, mais il est fortement influencé également par la façon dont l’entreprise travaille. Donnons quelques exemples :
- Si la production privilégie les grandes séries plutôt que les petites, le stock va être important et donc l’argent immobilisé également. La production doit donc trouver le juste équilibre. Mais cet équilibre va évoluer dans le temps et il sera d’autant plus facile à trouver que la production en est consciente et qu’elle obtient de bonnes prévisions des commerciaux.
- Si les commerciaux ne sont intéressés que par la vente, ils vont avoir tendance à demander des stocks importants pour éviter les ruptures. Ils ne seront pas forcément impliqués dans des élaborations de prévisionnels. La relance et la gestion des litiges ne seront pas une préoccupation importante pour eux. Pourtant tout cela a un impact fort sur le cash.
- Si les acheteurs ne prennent en considération que le coût, ils vont avoir tendance à privilégier les grandes quantités, donc des sorties de cash importantes. Les délais d’approvisionnement et la rotation des stocks ne seront pas privilégiés.
- Etc.
On pourrait continuer longtemps comme cela, en passant en revue tous les services y compris la finance. Le souci, c’est que les équipes ne sont pas formées à la finance et encore au moins au cash.
Notre responsabilité première est donc de remettre cette trésorerie au centre de l’entreprise et donc d’informer et de former les équipes. Cela doit commencer par l’équipe de direction et en particulier le dirigeant. Il est important dans cette formation de bien mettre en évidence que l’optimisation du BFR, si cela est fait avec une vision long terme, a également des impacts positifs sur le résultat. En effet, cette optimisation ne peut se réaliser que grâce à une amélioration des processus de l’entreprise. Plus d’efficacité, c’est plus de résultats.
Tant d’entreprises ne prennent en compte cette dimension de trésorerie que lorsqu’il est trop tard. Notre rôle de DAF est donc également
UN RÔLE DE FORMATEUR
Ne le négligez pas et si vous n’êtes pas à l’aise avec cela, faites vous entourer. Ici, c’est donc votre savoir-être qui va primer.
Michel Pivot (16 avril 2019)
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