mardi 3 janvier 2012

L’Affacturage : Ange ou Démon ?

L’affacturage (en anglais le factoring) est un mode de financement qui est de plus en plus utilisé. Selon les interlocuteurs que vous rencontrez dans les entreprises ils sont positifs ou négatifs. D’où la question est ce que l’affacturage est une bonne ou mauvaise solution ?


 

Tout d’abord rappelons que l’affacturage c’est un processus de financement de l’entreprise. Celle-ci cède ses factures au factor. Ce dernier avance 80 à 90% du montant des factures en cash moyennant des commissions et intérêts. C’est le factor qui encaissera l’argent des clients se remboursant ainsi de l’avance faite. L’affacturage peut être confidentiel (non connu des clients) ou pas. Le factor se charge de la relance des clients, mais il peut également laisser cette relance à la charge de l’entreprise. Il ne le fera que s’il pense que la société est suffisamment bien organisée pour cela.



Ce mode de financement présente l’intérêt de pouvoir mobiliser (obtenir) immédiatement le cash immobilisé dans le poste clients avant même que les factures ne soient dues. Pour le factor, il finance l’entreprise en s’appuyant sur la créance d’un tiers. Si le tiers est de qualité, la garantie d’être payée est grande. C’est donc un financement plus sûr du point de vue du banquier



Le métier du factor est le métier de tous banquiers : prêter de l’argent des autres (dépôts des particuliers, des entreprises, financement interbancaire …) pour gagner de l’argent tout en minimisant ses risques puisqu’il devra lui-même rembourser cet argent. Le métier du factor n’est pas de faire des factures correctes, ni de vérifier qu’il n’y a pas de litige s’opposant à leur règlement. Le factor ne connaît pas les spécificités des métiers de toutes les sociétés avec lesquelles il a un contrat d’affacturage. Le factor quand il se charge de la relance, le fait essentiellement pour réduire ses risques de non paiement. Dans ce contexte on comprend que le factor ne peut pas avoir la même diligence que l’entreprise pour faire rentrer le cash des clients.



Par conséquent, si l’entreprise s’adresse au factor pour se décharger de ses responsabilités quant à la qualité des factures, de la satisfaction clients, de la relance efficace, elle sera déçue par la prestation du factor. De plus très rapidement elle va se rendre compte que le factor va financer une part décroissante du poste clients. Le factor : Démon !!!



Si par contre l’entreprise comprend que le factor est une source de financement et que son rôle n’est pas autre chose. Par conséquent l’entreprise continue à faire son travail de bonne facturation, de contacts étroits avec les clients, de relance efficace, alors le factor : Ange !!!



Ange ou Démon cela ne dépend que de vous. N’utilisons pas le factor pour ce qu’il n’est pas : un service de l’entreprise, mais pour ce qu’il est : une source de financement.



Dernière chose : quand vous choisissez votre factor, de préférence prenez une banque différente de celle que vous utilisez habituellement. En effet le jour où votre entreprise connaîtra la crise, vous ne serez pas confronté à un seul interlocuteur, mais bien à deux. Vous aurez ainsi plus de marges de manœuvre.



Pour aller plus loin :




Michel Pivot (3 janvier 2012)

2 commentaires:

  1. merci bien pour cet article,
    La solution d'affacturage est la solution la plus raisonnable pour résoudre les problèmes financières.

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  2. L'affacturage est vraiment une bonne solution, en particulier pour les petites entreprises souvent plus sensibles aux fluctuations de trésorerie. On comprend mieux son essor en temps de crise.

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