mardi 14 août 2012

Participation et intéressement : plus que du salaire !



Depuis de nombreuses années, nos gouvernants ont mis en place ces deux outils (participation et intéressement), qui sont aujourd’hui bien connus. Rappelons simplement que tous les deux ont pour objectif de faire profiter aux salariés des résultats de l’entreprise. La différence principale est que la participation est beaucoup plus encadrée puisqu’elle est obligatoire dès lors que l’entreprise compte plus de 50 salariés. L’intéressement autorise beaucoup plus de souplesse. L’objectif de cet article n’est pas d’expliquer le fonctionnement de l’un et de l’autre, mais d’encourager les entreprises, même les plus petites à s’en servir. Pourquoi ?


 Au fonds qu’est ce qui fait la valeur d’une entreprise ? De mon point de vue c’est ce qui est le plus long à construire. C’est vrai que les investissements, les process, les brevets représentent souvent une part importante du bilan et qu’il a parfois fallu des années pour les mettre en place. Toutefois ce sont des hommes qui l’ont fait. Au-delà des hommes ce sont des équipes. Recruter les bonnes personnes, créer l’esprit d’équipe, leur faire partager une vision et construire une culture commune, tout cela pour développer une entreprise est à mon sens ce qui est le plus long et le plus difficile à construire. C’est la pierre angulaire qui permet aux investissements, aux process … de se mettre en place. La valeur principale d’une entreprise ce sont donc ses hommes : l’équipe de direction, bien sûr, mais bien au-delà tout le personnel. 

L’entreprise doit donc tout faire pour disposer d’un personnel le meilleur possible avec un esprit d’équipe et partageant une vision commune. Toutefois les salariés ne sont qu’une des parties prenantes de l’entreprise. De nos jours c’est plutôt l’actionnaire qui est mis en avant et qui souvent fixe les règles du jeu. Personnel et actionnaire ont le même intérêt : que l’entreprise marche le mieux possible, mais leurs horizons sont différents : long terme pour le premier, court terme pour le second. Cela entraîne de vrais conflits d’intérêts, où l’actionnaire cherche à maximiser son profit court terme, prenant ainsi des mesures qui vont à l’encontre des intérêts long terme du personnel. 

Toutefois rien n’empêche, sur le papier, que le personnel soit également actionnaire  et cela existe (ex : les SCOP). C’est assez peu le cas en France car culturellement nous avons plutôt une méfiance !! par rapport aux patrons et au-delà à l’entreprise et à ses actionnaires. Regardez dans les personnalités préférées des français vous ne trouverez aucun entrepreneur. 

La participation et l’intéressement sont deux outils qui viennent en complément du salaire et qui ne rémunèrent pas le travail du salarié. C’est une rémunération qui résulte des profits faits par la société. Sans être du dividende, cela s’en rapproche car c’est l’amélioration de la situation de l’entreprise qui va permettre à la participation et à l’intéressement de jouer. C’est donc un moyen pour du personnel qui ne sera jamais actionnaire de bénéficier et d’être intéressé au développement de l’entreprise. 

Les entreprises ont donc intérêt à mettre en place participation et intéressement, mais surtout à l’intégrer dans la politique de rémunération et de communication du personnel. Il faut en faire un usage qui amènera les salariés à avoir une vision de l’entreprise plus large et à mieux comprendre les enjeux de l’entreprise. Si l’argent de la participation et de l’intéressement sont investis dans les actions de l’entreprise. Le personnel devient également un actionnaire. Utilisez donc ces outils en les intégrant dans votre communication et dans votre gestion du personnel. 

Michel Pivot (14 août 2012)

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