Vous
avez bien compris que le cash est le nerf de la guerre. Vous pouvez vivre sans
résultat, mais certainement pas sans cash. Vous avez fait tout ce qui est en
votre pouvoir pour améliorer votre trésorerie en travaillant sur vos
encaissements clients, vos modes de règlements … Tout cela est bien, mais
avez-vous pensé à sécuriser votre cash ?
Michel Pivot (9 avril 2013)
Sécuriser
le cash, cela signifie faire en sorte qu’il ne soit pas perdu ou volé. La perte
d’un chèque, même s’il peut être remplacé est toujours un problème puisqu’il
faut redemander au client d’en faire un. Il ne sera peut-être pas pressé de le
faire. La perte de cash est pire car vous ne pourrez jamais le récupérer. Le
vol, malheureusement existe également, et là encore la perte est définitive,
car le voleur même s’il est trouvé n’est souvent pas en mesure de payer. Il
faut donc se prémunir contre cela.
La
première règle est de proscrire au maximum le cash (en liquide). Dans vos modes
de règlement demander de préférence, un prélèvement, voire un virement ou
éventuellement un chèque. Dans les magasins privilégiez la carte bleue car même
si elle a un coût elle vous protège de la perte ou du vol. Si vous avez
réellement des espèces, remettez-les en banque dès qu’elles dépassent un solde
maximum à fixer selon vos besoins. N’oubliez pas d’appliquer les règles de
bases de sécurité (vérification des caisses dans un local fermé à l’abri des
regards, ne pas aller à la banque aux mêmes heures par le même chemin …).
Dans
les entreprises qui ne font pas de vente en direct il faut éviter la
multiplication des caisses. Dans la mesure du possible il faut les proscrire.
Si cela n’est pas faisable, une seule personne doit être responsable de la
caisse. Celle-ci doit être revérifiée par une autre personne indépendante, en
présence de la responsable. Cette vérification doit être faite régulièrement.
Les
comptes de banque sont un autre point névralgique du cash. Le compte de banque
dans la comptabilité doit être rapproché du relevé de banque au minimum une fois
par mois. Il est cependant plus facile de faire ce contrôle tous les jours car
les opérations sont moins nombreuses et donc plus facile à identifier. Le
rapprochement de banque pour être valable doit être exact au centime près. Il
doit être vérifié au minimum une fois par mois par une deuxième personne
indépendante de celle qui a fait le rapprochement. Quand la taille de la
société le permet, il peut être intéressant également de ne pas confier les
mêmes comptes bancaires aux mêmes personnes. Cela peut changer tous les ans. Il
faut également profiter des périodes de vacances pour confier cette tâche à une
autre personne. Cela doit être fait, même si la personne en charge de cela y
est hostile.
Les
cartes bancaires entreprises confiées à des salariés doivent être contrôlées
étroitement. Dans la mesure du possible il faut en limiter l’usage. Si
néanmoins cela existe une procédure doit être mise en place pour vérifier leur
correcte utilisation. Toute dépense doit avoir un justificatif. Chaque dépense
doit être contrôlée. Par ailleurs deux choses peuvent être faites : mettre
en place un plafond d’utilisation, et s’il s’agit de cartes pour les
déplacements faire le contrôle avant le débit du compte bancaire.
Pour
finir il faut également mettre en place des systèmes de plafond et / ou de
double signatures pour tous les paiements effectués par la société que cela
soit par chèque, traite ou virement.
Faire
confiance, ne veut pas dire ne pas contrôler. L’argent de la société c’est ce
qui permet de payer les différentes parties prenantes de l’entreprise à
commencer par ses salariés. Il faut donc expliquer au personnel que l’on
contrôle pour le bien de tous, sans porter de jugement de valeur sur les
personnes impliquées dans les opérations liées au cash.
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