Vous
avez réussi à trouver un ou des investisseurs. Vous êtes d’accord sur les
modalités de l’apport, les parts que vous allez céder, le fonctionnement entre
vous. C’est très bien, mais avant de réaliser l’opération il reste un document
clef à préparer : le pacte d’associés ou d’actionnaires (selon le type de
société). Ce n’est pas une simple formalité, voyons pourquoi ?
Vous
allez vivre plusieurs années avec votre nouveau partenaire. Pendant cette
période vous connaîtrez des hauts, mais également des bas, car, la vie de l’entreprise
n’est pas un long fleuve tranquille. Le pacte d’actionnaires est le document
qui va régir vos relations entre actionnaires (historique et nouveaux), pendant
toute la durée de votre collaboration, jusques et y compris la séparation
(amiable ou pas). Ce document est donc fondamental. Il est fortement juridique
et vous devez vous faire assister par un avocat spécialisé qui vous
représentera et vous conseillera. En effet vous aurez en face de vous des
investisseurs rodés à ce type de document et qui ont déjà leur conseil. Avoir
votre propre avocat, vous permettra à la fois de mieux comprendre et de mieux
négocier.
Le
pacte d’actionnaires fonctionnera bien, notamment en temps de crise, si vous
avez su avec vos nouveaux partenaires construire un accord équilibré. Les
principales clauses concernent :
Sa durée :
il peut durer autant que la relation entre les actionnaires ou être défini pour
une durée plus courte.
Sa rupture : à la date fixée, à la survenance d’un évènement
(ex. : un deuxième tour de table), pour un motif déterminé dans le pacte.
L’actionnariat : il peut définir les règles de cession entre
associés, de préemption, de plafonnement de détention du capital, d’inaliénabilité
des titres pendant une durée prédéfinie.
La répartition du résultat : les associés peuvent définir des règles quant à
la politique des dividendes de l’entreprise.
La clause d’unanimité : le pacte peut prévoir que certaines décisions ne
pourront être prises qu’avec l’accord unanime des actionnaires.
Les règles d’information : le pacte peut prévoir des règles précises quant
aux informations sur l’activité et les finances qui devront être communiquées
aux actionnaires.
La clause de non-concurrence : les actionnaires s’engagent par cette clause à ne
pas investir directement ou indirectement dans des activités de même nature que
celle exercée par votre société.
….
Le
pacte d’actionnaire est un document qui n’est pas enregistré ou déposé. Il n’est
donc pas public et sa confidentialité constitue, en général, une de ses
clauses. Cela n’empêche pas qu’il doit être respecté pas les signataires tant
qu’il sera valide. Son non-respect peut avoir plusieurs conséquences qui sont
prévues dans le pacte :
La sortie
de l’actionnaire du capital de la société,
Le
paiement d’une amende à titre de compensation,
La
fin du pacte.
Le
pacte d’actionnaire est donc un document fondamental qui va régir votre
relation avec vos futurs partenaires. Il doit donc être établi avant de
réaliser les opérations de prise de participation. Si vous n’arrivez pas à vous
mettre d’accord sur les règles du jeu qui vont régir votre cadre de travail
pour plusieurs années, alors, il vaut mieux ne pas faire l’opération. Le temps
que vous perdrez à repartir à la recherche de nouveaux investisseurs, vaut bien
mieux qu’un mauvais accord dont vous subiriez les conséquences lorsque les
problèmes arriveront.
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