Les résultats mensuels, trop souvent négligés

Parmi les outils de pilotage mensuels, il y a une évidence, mais qui, trop souvent est négligée. Cela est particulièrement vrai dans les PME et les TPE qui ne font pas partie de groupe. Il s’agit de l’arrêté mensuel. Nous parlons ici d’un bilan et compte de résultats issus de la comptabilité. Voyons ce que cela signifie?

Vous savez que, parmi les outils de pilotage court terme de l’entreprise, il y a la bonne tenue de la comptabilité. C’est le socle indispensable à tout le suivi de l’entreprise. Toutefois, il faut s’en servir pour avoir une vision précise de la situation de l’entreprise. Pour cela, il est nécessaire d’établir tous les mois un bilan et un compte de résultat. Il s’agit donc de faire un arrêté mensuel. Par contre, il n’est pas question de faire un arrêté aussi exhaustif que ce que l’on fait en fin d’année. Ce qui est important, ce n’est pas l’exactitude absolue, mais la rapidité.  

Les résultats mensuels ne sont intéressants que s’ils arrivent rapidement. Ils vont venir compléter et renforcer le tableau de bord. L’idéal c’est d’en disposer dans les 15 premiers jours qui suivent la fin du mois. Plus cela sera rapide, mieux cela sera. 

Faire ce type d’arrêté est d’autant plus utile qu’il sera comparé avec le budget initial. Cela sous-entend, bien entendu, que ce budget ait été mensualisé. Pouvoir se comparer au thermomètre que constitue le budget, permet à la fois de savoir comment on se situe par rapport à ce qui avait été prévu. Cela permet également d'évaluer la qualité du travail budgétaire. Enfin, cela met en évidence les écarts que l'on peut mesurer. 

Cette mesure d’écart est essentielle. Elle met en évidence les problèmes de façon plus précise que l’information donnée par le tableau de bord. Il est donc fondamental d’analyser les causes de l’écart pour en tirer les leçons, mais surtout pour prendre les éventuelles mesures correctrices. On voit bien ici que la rapidité est importante, car plus on identifiera un problème tôt, plus on sera en mesure de prendre les mesures correctrices. 

Si la dérive constatée est importante, l’entreprise devra alors se préoccuper de refaire des prévisions à fin d’année. Elles prendront en compte le réel déjà enregistré, ainsi que les mesures correctrices mises en place. Elles permettront d’envisager le nouvel atterrissage. 

Les entreprises ont trop souvent tendance à négliger les arrêtés mensuels, car elles les trouvent lourds. Les comptables sont parfois responsables, car il est vrai que cela rajoute une surcharge de travail. Toutefois, il faut raison garder. Il est possible de simplifier l’arrêté. Les équipes vont se former petit à petit et ce travail pourra être intégré sans trop de difficulté. Les avantages sont nombreux, car cela permet à l’entreprise de se situer rapidement par rapport à sa prévision budgétaire. L’explication des écarts est pleine d’enseignements qui permettent à l’entreprise de réagir rapidement à toutes dérives qui l’emmèneraient vers le fossé.

 

 

 

Michel Pivot (31 mars 2015)

DAF Evolution