L’affacturage est aujourd’hui le mode de
financement préféré des banques pour le
court terme. Dans bien des cas, vous serez obligé d’y passer si vous avez
besoin de vous financer. Il est donc important de bien comprendre le point de vue du banquier, car vous serez plus à
même de vous mettre dans la meilleure position possible pour négocier. L’affacturage
étant un financement basé sur la facture du client, le premier point à aborder est donc la qualité de cette facture.
Voyons ce que souhaite le factor :
Rappelons
que le principe de l’affacturage c’est que vous apportez des factures, le
banquier vous finance une partie de ces factures et il se fait rembourser en
encaissant du client. Il est donc essentiel
pour lui que la facture ait la meilleure qualité possible. Cela a plusieurs
conséquences :
* Vous
devez être en mesure de prouver que ce
que vous avez vendu et ce que le client avait commandé et que vous lui avez
livré (industrie) ou réalisé (prestation de service). En fait, le banquier
vous demande de vous comporter comme si vous deviez aller au tribunal pour
obtenir une injonction de paiement. C’est un comportement de bon père de
famille. Cela signifie que vous devez avoir en possession une commande signée du client ou une confirmation de commande signée par
lui. Vous devez avoir la preuve de
la livraison sans remarques ou observations du client. En matière de
transport, c’est le plus souvent une lettre de voiture signée par le client
sans réserve. Pour les services cela peut-être un bon de réception signé du
client sans réserve. La facture doit
être conforme à la commande et à la livraison. Il est utile que la facture
fasse référence à la commande et qu’elle puisse être rapprochée de la lettre de
voiture. Tout cela est très classique, mais l’expérience montre que toutes les
entreprises ne mettent pas en place les processus adéquats. Si la banque
finance, elle financera une part plus faible de la facture pour se protéger des
risques.
* La facture doit concerner une opération
terminée. Il ne faut pas que le client
puisse la contester par la suite. C’est ainsi, que les banques n’aiment pas financer des situations de travaux, ou des
factures d’acomptes, car le client a la possibilité de venir contester par
la suite et donc refuser de payer tout ou partie de la facture. Un autre type
de facture que les banques n’aiment pas, ce
sont les factures d’avance. Un exemple : une entreprise d’imprimerie
qui imprime un stock important de documents. Ce stock est conservé par l’imprimerie
et mis à disposition du client, mais le client est facturé en totalité
immédiatement.
*La facture ne doit pas faire l’objet d’avoir. En effet, si la banque vous finance sur la base d’une
facture de 100, mais que 15 jours plus tard, vous faites un avoir de 20, le client
ne doit en réalité que 80 et c’est sur cette base qu’il réglera la banque. La banque n’aime pas du tout cela et
regarde donc de très près votre taux d’avoirs.
Vous
voyez que dans les attentes de la banque, il n’y a vraiment rien d’exceptionnel.
Tout est du pur bon sens, avec pour
objectif de limiter ses risques de non-récupération de l’argent qu’elle vous a
prêté. Vous pouvez mettre en place un
processus de facturation efficace, et quant aux avoirs, si vous faites des
avoirs partiels plutôt que des annule et remplace et si vous travaillez votre
qualité, ce taux devrez diminuer.
Vous avez donc une partie des cartes en main pour faciliter et augmenter votre
financement.
Pour en savoir plus sur l'affacturage et comment maîtriser son coût, je vous propose mon livre blanc sur ce thème.
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Michel
Pivot (20 juin 2017)
DAF Evolution
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