Dans
le cadre de votre contrat d’affacturage, la banque vous finance et récupère l’argent
auprès des clients. Si votre facture est de qualité, le deuxième risque pour la banque c’est que le client ne le soit pas.
Vous prêter de l’argent c’est bien, mais le récupérer c’est indispensable. La banque va donc examiner de près votre
risque client. Voyons ce que cela signifie:
L’acte
de vente, s’il est indispensable, n’est pas en lui-même suffisant. La vente n’est réellement réalisée que
lorsque le client vous a réglé ce qu’il vous doit. Tant qu’il ne l’a pas
fait, vous avez plutôt fait un cadeau qu’une vente. Pour la banque, ce
règlement est indispensable, car elle vous a prêté de l’argent et qu’elle
souhaite le récupérer. Nous pouvons tous comprendre cela, quand nous prêtons de l’argent, nous voulons en revoir la couleur,
sinon c’est un don que nous avons fait.
La
banque va donc regarder de très près votre portefeuille client. Il y a deux éléments distincts qui sont
particulièrement importants :
* La concentration client : si votre portefeuille est très concentré, cela signifie que chaque client pèse lourd, et donc
que le défaut de l’un d’entre eux
signifiera que le manque à gagner sera important. Si au contraire votre
portefeuille est très éclaté, le risque est bien plus faible. Nous ne
choisissons pas notre portefeuille client, car il dépend de notre activité,
mais toute entreprise doit avoir le
souci d’une concentration la plus faible possible.
* La qualité des clients : si vos clients sont des grandes entreprises avec une
surface financière importante et connue, ou s’il s’agit d’entreprises de la
grande distribution, le risque intrinsèque de défaut est faible. Si vos clients
sont des petites entreprises dans des secteurs à faible marge, le risque est
alors beaucoup plus important, parce que leur surface financière est faible et
qu’ils sont donc plus fragiles. Nous n’avons pas forcément le choix de nos
clients, mais dans notre approche stratégique, essayer de se diversifier vers des secteurs plus porteurs est dans tous
les cas une bonne option.
Pour limiter le risque que la banque va identifier, elle peut vous demander de
mettre en place une assurance crédit avec
des encours garantis indiqués dans la base client. Elle vous proposera
alors de vous financer à hauteur du montant couvert pas l’assureur. Elle va
alors également s’intéresser à la façon
dont vous suivez ce risque client. Cela signifie à la fois comment vous mettez à jour régulièrement avec l’assureur
crédit les montants garantis. Vous comprenez que mieux vous êtes couvert,
mieux vous serez financé. Elle considérera également comment vous contrôlez vos
soldes clients : avez-vous une
alerte ou un blocage quand ce solde devient trop important, vous permettant
(alerte) ou vous obligeant (blocage) à statuer sur ce que vous souhaitez faire
avec le client.
Vous
voyez que la banque a une approche du
risque client, qui finalement devrait être assez proche de celle que vous
devriez normalement avoir : un portefeuille le plus diversifié
possible, la recherche de la qualité maximale des clients, une politique de
suivi du risque client avec une assurance et un contrôle des activités faites
avec un client. Tout cela pour éviter ou réduire au maximum le défaut de
paiement.
Pour en savoir plus sur l'affacturage et comment maîtriser son coût, je vous propose mon livre blanc sur ce thème.
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Michel
Pivot (27 juin 2017)
DAF Evolution
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