Lorsque
vous travaillez dans un service lié à la finance de l’entreprise, il y a une pression permanente liée à la
production des données financières et à leurs analyses. Bien sûr cela n’est
pas propre à ce seul service, mais c’est une des données à prendre en compte.
Il faut toujours produire plus vite,
car plus une donnée est récente, plus elle est pertinente et permet de prendre
des mesures efficaces. Dans cet environnement, la solidarité de l’équipe est essentielle, voici quelques pistes
pour la mettre en place :
Il
est un détail qui m’a souvent frappé
dans les entreprises, c’est la façon dont les portes des bureaux sont ouvertes ou fermées. Bien sûr, avec les
open spaces, il n’y a plus beaucoup de portes, mais il reste en général celle du chef, et c’est lui qui donne le
tempo. Une porte systématiquement fermée
n’est pas propice à la communication. Or pour créer l’équipe, cet élément est essentiel. Comment faire avancer un groupe de personnes
ensemble si vous ne leur avez pas dit où
vous souhaitez aller, dans quel
délai et pourquoi il est important de le faire et en quoi ils sont concernés ? Cette communication est
essentielle et le dirigeant du service doit à la fois en être convaincu et
mettre en place les éléments qui vont la permettre. Cela passe par les portes ouvertes et les échanges formels et
informels.
Le droit à l’erreur est également un point
fondamental de la construction d’un
esprit d’équipe. Permettre à l’équipe de se tromper, c’est lui permettre de prendre des initiatives,
et donc au-delà d’être force de propositions. Cela part d’un constat tout
simple, il y a plus dans plusieurs têtes que dans une seule, encore faut-il que
ces têtes travaillent dans le même sens
(voir ci-dessus) et qu’elles n’aient pas peur de s’exprimer. Ce qui est
essentiel, c’est que chacun puisse apporter sa pierre à l’édifice et si
celle-ci est mal posée et qu’elle tombe, ce n’est pas grave, on la remettra en
place. Le droit à l’erreur a pour corollaire,
l’interdiction de la cacher, car dans ce cas la pierre bancale pourrait ne
pas être vue ou trop tard et mettre à mal tout l’édifice. Tous les membres de
l’équipe doivent comprendre qu’ils sont dans cet environnement et c’est au
responsable de l’équipe de diffuser cela.
Le deuxième corollaire du droit à l’erreur
est la bienveillance. Bienveillance ne
veut pas dire beni oui oui. Vous pouvez faire tout et n’importe quoi rien ne se
passera. Bienveillance signifie que l’on
peut tout se dire, le bien (essentiel) et le moins bien, mais cela
sera fait dans le respect de la personne
et dans un esprit constructif. Les critiques ne seront pas faites pour
abaisser la personne, mais pour lui permettre d’avancer. Cette approche permet
en cas d’erreur de chercher à résoudre le problème et de faire en sorte que
cela ne se reproduise pas, sans considérer que celui qui s’est trompé
(peut-être, car il a pris une initiative) est un « nul ». C’est cette bienveillance qui permet aussi à
l’esprit d’équipe de se construire, car il n’y a pas une critique
systématique, et elle permet de trouver
des solutions en groupe.
La fonction finance, comme l’ensemble de l’entreprise a besoin pour bien fonctionner d’un esprit d’équipe. C’est la responsabilité de son dirigeant, mais également de chacun des membres.
Pour cela, chacun doit comprendre où il faut aller pourquoi et comment il peut
contribuer. Pour permettre les initiatives et la co-construction trois éléments
sont fondamentaux : les échanges, le
droit à l’erreur et la bienveillance.
.
Michel
Pivot (5 décembre 2017)
DAF Evolution
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