Vous
avez besoin de financement à court terme et vous avez choisi, ou la banque vous
a indiqué qu’elle pouvait mettre en
place une ligne d’affacturage. Bien entendu, vous allez faire jouer la concurrence pour déterminer
quelle sera la meilleure offre. Parmi vos éléments de décisions, il y a forcément son coût. Certains coûts sont
évidents, mais d’autres sont plus subtils, il est donc nécessaire de bien
comprendre les mécanismes pour bien les appréhender. Voici quelques éléments:
Parmi les coûts cachés, il faut parler des
réserves que prend la banque. Les réserves c’est l’argent que la banque ne finance pas pour se prémunir des risques qu’elle
envisage. Il y a la réserve générale
qui a pour but de couvrir le risque général et prendre en compte les
non-valeurs (elles correspondent aux avoirs que vous faites). Il y a les réserves spécifiques liées à votre
métier et à votre activité. Les plus
fréquentes sont celles qui correspondent aux RFA (remises de fin d’année) ou au retard de paiement des clients.
Plus ces réserves sont élevées, moins vous êtes financés et donc plus le financement
vous coûte cher. Car vous payez les différentes commissions, mais cet argent n’est
pas disponible. Il est donc important de
comprendre les natures de ces réserves, voir ce qui les motive, les
négocier avec les banques, mais également
voir en interne ce que vous pouvez faire pour permettre leur réduction (par
exemple, mieux relancer les clients).
Enfin,
il ne faut pas ignorer le coût du suivi
du contrat d’affacturage. Quand vous avez une ligne de découvert, vous n’avez
aucun travail spécifique à faire, donc pas de surcoût de fonctionnement. Mais
pour l’affacturage, il vous faut suivre de près le fonctionnement du contrat,
cela va entraîner des écritures spécifiques et des rapprochements réguliers
entre votre comptabilité et le suivi du factor. Ce coût est difficile à évaluer, mais il existe et ne doit pas être
négligé.
Parmi les coûts clairement identifiés, il y a la commission
d’affacturage qui couvre la mise en place du contrat. C’est ce que la
banque vous facture dans tous les cas, que vous tiriez beaucoup ou peu d’argent
sur cette ligne. Cela correspond pour
vous à un coût fixe, vous avez donc intérêt à ce qu’il soit le plus faible
possible. Vous avez ensuite la
commission de financement. Celle-ci rémunère
la banque pour l’argent qu’elle vous prête. C’est donc un coût variable. Enfin, vous avez les différents coûts qui sont les frais de
dossier. La banque vous fera payer ces frais par exemple pour l’ouverture d’un
nouveau client, d’un dossier contentieux. Nous
rentrons déjà ici dans ce qui pourrait être appelé des coûts cachés. En
effet, les entreprises ont du mal à évaluer en début de contrat ce que cela va
représenter. Toutefois pour que le
contrat d’affacturage continue à être utile, il doit s’adapter à la réalité
de votre business et suivre son évolution.
Mettre
en place un contrat d’affacturage n’est donc pas anodin. Son coût est relativement élevé quand on fait la somme de tout ce que
cela induit. Il y a les coûts clairement identifiés et les autres. Il est
donc important de négocier, mais vous pouvez constater également qu’une partie des coûts est liée à votre
fonctionnement. Vous devez donc également vous organiser.
Pour en savoir plus sur l'affacturage et comment maîtriser son coût, je vous propose mon livre blanc sur ce thème.
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Michel Pivot (3 avril 2018)
DAF Evolution
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