mercredi 28 mars 2018

Se préparer à l'affacturage

Parmi tous les modes de financement à court terme, celui qui est le plus proposé et l’affacturage. Rappelons que l’affacturage consiste pour les banques à vous régler tout de suite 80 à 90% d’une facture client et à se faire rembourser par lui. Le principe est finalement assez simple, mais derrière cette simplicité se cache une certaine complexité qui nécessite que l’entreprise se prépare à cet affacturage. Voyons de quoi il ressort :


L’affacturage est souvent un financement dont le coût peut-être relativement élevé, mais ce coût sera d’autant plus élevé que vous n’avez pas préparé votre entreprise à ce type de financement. L’objectif de la banque c’est de ne financer que des vraies créances et qui seront réglées à l’échéance. Elle veut éviter également tous les recours que les tiers pourraient avoir et qui pourraient empêcher la banque de se faire rembourser.

Lorsque vous avez compris ce mécanisme de base, vous comprenez que la banque vous demande en fait de bien gérer votre besoin en fonds de roulement (le BFR). Préparer votre entreprise consiste à vous organiser pour que cette gestion soit la meilleure possible. Il y a beaucoup d’éléments à prendre en compte, ici nous ne citerons que ceux qui nous paraissent les plus essentiels :


* Votre circuit de facturation doit être « béton ». Cela signifie que votre système de documentation doit-être parfait de sorte que l’on puisse joindre à la facture, la commande du client et la preuve de livraison signée sans réserve du client. Cela est simple sur le principe, mais dans les faits, bien des entreprises pêchent.

* Votre base client doit être « nickel ». La banque veut être sûre que le client facturé est bien le client qui a acheté et que les modes et délais de paiement sont ceux convenus. Il n’est pas bon que dans une même base client, il apparaisse deux fois et avec des conditions différentes.

* Votre relance client doit être « performante », car si elle ne l’est pas vous serez financé plus longtemps et au bout du compte, la facture sera définancée et vous devrez rembourser vous-même l’argent prêté par la banque.

* Votre taux d’avoirs doit être « minimum ». La banque veut financer le montant net de la facture, et pas le montant brut. La différence entre les deux c’est l’avoir que vous faites au client. Il faut donc s’efforcer de faire le moins d’avoirs possible ce qui signifie notamment de soigner sa qualité.

* Etc.

Vous pouvez constater que vous ne pouvez pas partir la fleur au fusil en matière d’affacturage. La banque va prendre en compte vos modes de fonctionnement et va en tenir compte dans sa proposition commerciale. Si votre société n’est pas prête, cela vous coûtera plus cher en taux d’intérêt, mais également la société mettra en place des réserves qui diminueront votre financement. C’est la double peine. Si à l’inverse, vous mettez à plat votre organisation afin d’assurer la bonne gestion de votre BFR, vous avez le double profit : vous aurez moins besoin de financement, et il vous coûtera moins cher. En conclusion, travaillez en interne et n’hésitez pas à faire appel à un spécialiste.

Pour en savoir plus sur l'affacturage et comment maîtriser son coût, je vous propose mon livre blanc sur ce thème. 


 

Michel Pivot (28 mars 2018)                             
DAF Evolution

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