Qui
n’a pas entendu aujourd’hui le mot crowdfunding ? La traduction littérale
est le financement par la foule. En français, cela s’appelle le financement
participatif. Le principe est simple un projet est proposé au public. Les
personnes intéressées vont apporter une somme d’argent. C’est notamment le
financement du disque du chanteur Gregoire qui a contribué à faire connaître ce
type de financement. Voyons en quoi cela consiste :
Le financement participatif peut s’appliquer à tous types de projet : cela va du soutien à un projet artistique, la contribution à une association, l’apport de fonds à une entreprise … Dans le cadre de ce blog, c’est le financement de l’entreprise qui nous concerne.
Le financement participatif peut s’appliquer à tous types de projet : cela va du soutien à un projet artistique, la contribution à une association, l’apport de fonds à une entreprise … Dans le cadre de ce blog, c’est le financement de l’entreprise qui nous concerne.
L’idée
est simple. Elle a été favorisée par le développement d’Internet qui permet de
créer des plateformes. Sur ces plateformes se trouvent d’une part les sociétés
qui souhaitent des financements, et d’autre part les contributeurs qui croient
dans le projet et veulent y contribuer. Aujourd’hui, les types de financements
sont principalement le don, les fonds propres (acquisition d’action de la
société) ou le prêt (mais théoriquement sans intérêt, sauf à ce que la
plateforme ait les autorisations bancaires).
En
France, ce type de financement s’est élevé à 25 M€ en 2012. Mais la croissance
est rapide avec un montant de 33 M€ sur le seul premier semestre de 2013. Le
gouvernement souhaite que ce secteur se développe, comme cela a été le cas aux Etats-Unis
où les montants investis sont au-delà du milliard de dollars.
Le
frein principal est une législation inadaptée qui a été faite pour le monde
bancaire et pour lutter contre le blanchiment d’argent. Les sommes qui peuvent
être apportées dans le cadre d’un financement participatif sont trop limitées.
Les contraintes d’information de l’investisseur sont disproportionnées par
rapport aux sommes investies. Cela limite de facto l’essor de ce type de
financement. Il y a un projet de loi en cours d’élaboration, qui fait l’objet d’âpres
discussions, car le lobby des banques n’est pas forcément très favorable à une
législation qui ouvrirait par trop la concurrence.
Il
n’en reste pas moins que pour un entrepreneur, qu’il soit un créateur, une
start-up ou une PME, le crowdfunding peut être une source de financement. Cela
peut permettre de financer un projet précis comme l’investissement dans un
équipement. C’est aussi une solution (au moins partielle) pour obtenir des
fonds propres.
Toutefois,
ne considérez pas les investisseurs comme des joueurs. Ils ont droit à une
information précise. Ils doivent comprendre à quoi va servir leur argent et ce
qu’ils vont en retirer. Les plateformes qui se sont mises en place et qui sont
sérieuses veillent à instaurer cette transparence. Elle constitue d’ailleurs la
vraie garantie que vos investisseurs seront demain vos premiers soutiens.
Les
plateformes qui existent sont de plus en plus nombreuses. Vous en trouverez une
liste sur le site de l’APCE. BPI France propose un accès à différentes plateformes
sur le site http://tousnosprojets.bpifrance.fr/.
L’investissement
participatif est donc une source de financement externe que les entreprises ne
peuvent pas ignorer. Aujourd’hui, il est peu important. Espérons que le
législateur sera, pour une fois, éclairé et contribuera au développement de ce
secteur. Entrepreneurs, n’oubliez pas que le développement dépendra également
de la qualité de vos projets et du respect que vous montrerez à la foule de vos
investisseurs.
Michel
Pivot (29 octobre 2013)
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