mardi 15 octobre 2013

Et pourquoi pas la bourse ?

Dans la recherche de financement externe, les PME pensent bien entendu à leur banquier. Il est bien entendu incontournable, même s’il n’est pas toujours en mesure de répondre aux demandes. Il existe une solution à laquelle les PME n’ont pas l’habitude de penser, mais qui existe et que les pouvoirs publics aimeraient développer. Il s’agit de la bourse et en particulier de la bourse des PME. Voyons de quoi il s’agit.

La bourse des PME existe depuis le 23 mai 2013. C’est donc tout récent. Elle a été créée par Euronext qui gère différentes plateformes boursières dans le monde et notamment Paris et New York. Elle s’adresse aux entreprises qui ont une capitalisation boursière inférieure à 1 milliard d’euros. Cela laisse de l’espace pour les PME. Cela signifie surtout que bien entendu la bourse des PME ne s’adresse pas à toutes les PME.  

La bourse a été créée pour permettre aux PME et aux ETI de trouver des financements sur le marché. L’objectif est de diminuer le coût pour ces entreprises de l’introduction en bourse. Un tarif spécial existe en baisse de 10%.  

L’intérêt d’aller en bourse, c’est de pouvoir faire appel aux marchés des capitaux. Il est beaucoup plus facile de lever des fonds, sur le marché boursier. Le principe est que tout le monde peut acheter ou vendre des titres de la société. Cette liquidité permet plus facilement de trouver des nouveaux investisseurs et de faire des augmentations de capital. Elle permet de façon corollaire de faire évoluer l’actionnariat. Un actionnaire qui veut sortir peut le faire beaucoup plus facilement, à condition toutefois que l’entreprise se porte bien. Il est évident que si ce n’est pas le cas personne ne voudra acheter des actions. 

Etre sur le marché est aussi une bonne façon de se faire connaître. La notoriété des entreprises cotées est beaucoup plus importante que celles des sociétés non cotées. Quand une entreprise est dans un domaine de pointe et qu’elle cherche à attirer les meilleurs collaborateurs, être coté peut être un atout. Cela le sera d’autant plus que le collaborateur pourra avoir accès à des actions qu’il pourra facilement revendre. 

Mais être coté impose beaucoup d’obligations sur la façon de tenir des comptes, sur l’information que l’on fournit aux actionnaires et au marché. Le risque d’avoir des investisseurs qui arrivent sans votre accord est grand. Il le sera d’autant plus que les résultats ne sont pas présents. Cela impose un pilotage où l’importance du court terme peut devenir prépondérante, empêchant l’entreprise de se développer avec des visions stratégiques long terme. 

La création de la bourse des PME est une bonne chose dans la mesure où cela facilitera pour certaines entreprises l’accès à des capitaux. Mais, ne nous leurrons pas, cela ne concernera que quelques PME, d’une taille déjà significative et surtout avec un potentiel de développement suffisamment important pour intéresser les marchés. 

 

 

Michel Pivot (15 octobre 2013)
 

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