Dans
la recherche de financement externe, les PME pensent bien entendu à leur
banquier. Il est bien entendu incontournable, même s’il n’est pas toujours en
mesure de répondre aux demandes. Il existe une solution à laquelle les PME
n’ont pas l’habitude de penser, mais qui existe et que les pouvoirs publics
aimeraient développer. Il s’agit de la bourse et en particulier de la bourse
des PME. Voyons de quoi il s’agit.
La
bourse des PME existe depuis le 23 mai 2013. C’est donc tout récent. Elle a été
créée par Euronext qui gère différentes plateformes boursières dans le monde et
notamment Paris et New York. Elle s’adresse aux entreprises qui ont une
capitalisation boursière inférieure à 1 milliard d’euros. Cela laisse de
l’espace pour les PME. Cela signifie surtout que bien entendu la bourse des PME
ne s’adresse pas à toutes les PME.
La
bourse a été créée pour permettre aux PME et aux ETI de trouver des
financements sur le marché. L’objectif est de diminuer le coût pour ces entreprises
de l’introduction en bourse. Un tarif spécial existe en baisse de 10%.
L’intérêt
d’aller en bourse, c’est de pouvoir faire appel aux marchés des capitaux. Il
est beaucoup plus facile de lever des fonds, sur le marché boursier. Le
principe est que tout le monde peut acheter ou vendre des titres de la société.
Cette liquidité permet plus facilement de trouver des nouveaux investisseurs et
de faire des augmentations de capital. Elle permet de façon corollaire de faire
évoluer l’actionnariat. Un actionnaire qui veut sortir peut le faire beaucoup
plus facilement, à condition toutefois que l’entreprise se porte bien. Il est
évident que si ce n’est pas le cas personne ne voudra acheter des actions.
Etre
sur le marché est aussi une bonne façon de se faire connaître. La notoriété des
entreprises cotées est beaucoup plus importante que celles des sociétés non cotées.
Quand une entreprise est dans un domaine de pointe et qu’elle cherche à attirer
les meilleurs collaborateurs, être coté peut être un atout. Cela le sera
d’autant plus que le collaborateur pourra avoir accès à des actions qu’il
pourra facilement revendre.
Mais
être coté impose beaucoup d’obligations sur la façon de tenir des comptes, sur
l’information que l’on fournit aux actionnaires et au marché. Le risque d’avoir
des investisseurs qui arrivent sans votre accord est grand. Il le sera d’autant
plus que les résultats ne sont pas présents. Cela impose un pilotage où
l’importance du court terme peut devenir prépondérante, empêchant l’entreprise
de se développer avec des visions stratégiques long terme.
La
création de la bourse des PME est une bonne chose dans la mesure où cela
facilitera pour certaines entreprises l’accès à des capitaux. Mais, ne nous
leurrons pas, cela ne concernera que quelques PME, d’une taille déjà
significative et surtout avec un potentiel de développement suffisamment
important pour intéresser les marchés.
Michel
Pivot (15 octobre 2013)
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