L’entreprise ne serait rien sans la
production, puisqu’elle n’aurait ni
produits ni services à vendre. Le personnel de production est très concentré
sur ce qu’il doit fournir, son objectif étant de délivrer le produit et / ou le
service avec le niveau de qualité et dans les délais souhaités. La finance est donc souvent très éloignée
de leurs préoccupations et pourtant:…
L’impact de la production sur la santé
financière de l’entreprise est majeur,
que cela soit en termes de résultat que de trésorerie. Il est important d’analyser
ces deux aspects et voir que dans les faits ils sont étroitement liés.
La
société fait des résultats positifs si
ses prix de vente couvrent ses prix de revient et ses frais de structure. La
qualité du calcul des prix de revient est donc essentielle. Si la société
fait de mauvais calculs, elle risque d’avoir des prix de revient plus élevés et
d’autres, moins élevés que ce qu’ils sont en réalité. Les décisions qu’elle fera sur ces prix de vente en seront donc faussées. Elle pourrait ainsi accorder des
remises importantes sur des produits dont elle a sous-estimé le prix de
revient. Les clients seront conduits à acheter ce produit à un prix de vente
faible. Malheureusement, cette sous-estimation du prix de revient provoquera
une vente avec de faibles marges ou à perte. Les conséquences peuvent être lourdes pour l’entreprise.
Le calcul des prix de revient est compliqué.
Ce sont souvent les contrôleurs de gestion qui sont amenés à le faire. Pour que
cela soit fait le plus exactement possible, il est absolument nécessaire que le processus de production soit bien compris.
Le contrôleur doit donc travailler en étroite collaboration avec la production.
Cette collaboration ne sera possible que si les deux parties prenantes
discutent ensemble, et comprennent l’importance de la qualité de leur collaboration
pour ce travail. C’est également elle qui peut permettre de travailler sur ces
coûts pour essayer de les optimiser au mieux.
Le deuxième aspect de la relation
production / finance est la trésorerie.
Le besoin de trésorerie de l’entreprise est généré par la différence entre le
moment où l’entreprise sort du cash pour payer les fournisseurs et le moment où
ils encaissent les règlements des clients. Pendant ce temps, l’entreprise
fabrique ce qui sera vendu. Pour améliorer
la trésorerie, l’entreprise doit au maximum essayer d’optimiser ses flux.
Ce travail implique fortement la production, car si elle arrive à travailler
avec moins de stock, à raccourcir ses délais de production en optimisant ses
consommations, elle va réduire le besoin en cash. Elle améliorera par la même
occasion son résultat. Ici encore, le
travail ne peut se faire qu’en étroite collaboration entre la finance et les
équipes de production.
La
production et la finance ne sont donc pas chacune dans leur tour d’ivoire. Il
est essentiel à la fois pour les résultats et pour la trésorerie qu’il y ait
une étroite collaboration entre ces deux parties de l’entreprise. Le dirigeant doit veiller à cela, en s’assurant
que les deux services comprennent cette importance et en veillant à ce que leur
communication soit efficace.
Michel
Pivot (29 novembre 2016)
DAF Evolution
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