mardi 17 janvier 2017

Indicateurs du compte de résultat

Le compte de résultat nous permet de suivre le bénéfice que génère notre activité sur une période. Il existe de nombreux indicateurs différents. En France, nous avons notamment les soldes intermédiaires de gestion (SIG) dans la comptabilité internationale (norme IFRS ou anglo-saxone), il y a l’EBIT et l’EBITDA. Essayons de voir les points de rapprochement entre la France et l’international.


Avant de commencer, il est nécessaire d’expliquer les différences fondamentales entre un compte de résultat selon les normes françaises et internationales. Elles sont nombreuses, mais il en existe deux dont je souhaite parler ici.
* La première c’est qu’en France le compte de résultat est par nature. Il va donc distinguer les ventes et les charges qu’il va regrouper selon leur nature : achat de matière, achat de fournitures, assurances, honoraires, etc… En norme internationale, l’approche est par destination : à quoi cela sert. On distingue notamment la marge brute qui correspond à la vente diminuée de la somme des coûts directs liés à la vente. Cette notion de marge brute n’existe pas dans la comptabilité générale française.
* La deuxième différence fondamentale ce sont les charges et produits exceptionnels. En France, pour faire simple, tout ce qui n’est pas lié à l’activité de la période est considéré comme exceptionnel. Dans le compte de résultat français, il y a le résultat d’exploitation, le résultat financier, et le résultat exceptionnel. En comptabilité internationale, la notion d’exceptionnel n’existe pas. Vous trouverez donc un résultat d’exploitation et un résultat financier. 

Voyons maintenant les indicateurs qui se rapprochent. Vous avez d’abord, l’EBE (excédent brut d’exploitation) comptabilité française, avec l’EBITDA (earning before interest tax depreciation and amortization). Il s’agit dans les deux cas du résultat avant amortissement, provision, produits et charges financières et impôt société. Toutefois, les structures de compte de résultat étant différentes, l’EBE est également avant résultat exceptionnel. Les deux indicateurs donnent cependant une information dont l’objectif commun est de voir quel est le résultat de l’activité de l’entreprise, indépendamment du mode de financement, et de l’impact des investissements. A noter cependant que dans la comptabilité française, les leasings ne sont pas retraités comme s’ils étaient des investissements. Cela fausse les comparaisons entre entreprises avec des politiques d’investissements différentes. 

Le deuxième indicateur c’est le résultat d’exploitation (norme française) et l’EBIT (earning before interest and tax). C’est vraiment le résultat de l’activité de l’entreprise. Le mode d’achat des investissements n’a plus d’impact ici. La seule vraie différence c’est l’exceptionnel qui est sorti en France et intégré à l’international. 

Vous voyez qu’il existe des indicateurs pertinents, quelque soit la norme comptable appliquée, mais que pour bien analyser un indicateur et surtout faire des comparaisons entre sociétés, il faut savoir dans quel environnement comptable l’entreprise se situe. N’oublions pas que calculer un indicateur c’est bien, mais il faut savoir ce qu’il comprend pour pouvoir l’analyser et voir son évolution en comparant sur plusieurs exercices la même société et en comparant des sociétés du même secteur.

 

 

Michel Pivot (17 janvier 2017)
DAF Evolution

 

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