mardi 4 avril 2017

Indépendant: quelles solutions

De nos jours, un grand nombre de personnes souhaitent exercer leur activité en vendant leur force de vente. Que cela soit contraint, parce qu’ils n’arrivent pas à trouver un poste de salarié en CDI ou par choix, se pose la question de savoir sous quel format exercer. Nous avons vu il y a deux semaines, que l’option couveuse d’entreprise existe, mais tout le monde ne peut pas ou ne souhaite pas y entrer. Voyons quelles sont les autres solutions :

Tout d’abord deux ou trois petits rappels. Vous avez décidé de vous mettre à votre compte, c’est bien, mais n’oubliez pas qu’aujourd’hui, il existe déjà de nombreux consultants sur le marché. Il faut donc que vous ayez un vrai projet avec un véritable argumentaire de vente et une différentiation la plus nette possible. Le deuxième point important c’est que vous voyagiez le plus léger possible. Cela signifie pas de frais fixe (ou en tout cas le moins possible), que du variable. Enfin, sachez qu’il faut toujours plus de temps qu’on ne l’imagine pour développer un business. Soyez patient et obstiné.

Sous quel format exercer ? Vous avez le choix. Vous pouvez créer une structure juridique comme une SARL ou une SAS, mais n’oubliez pas que dès qu’elle sera créée, vous aurez des contraintes juridiques, légales et sociales. En d’autres termes, vous commencerez à avoir des charges fixes. Si votre activité se développe, il sera sans doute nécessaire de passer par là, mais ne vous précipitez pas.
 
Vous pouvez également dans un premier temps commencer comme auto-entrepreneur. Dans les services, vous pouvez bénéficier de ce statut très souple jusqu’à un chiffre d’affaires de 33 K€.  Il vaut que vous vous déclariez sous ce statut, mais l’intérêt c’est que tant que vous n’avez pas de ventes encaissées, vous n’avez pas de charges sociales. A noter que vous ne cotisez pas aux Assedic et donc vous n’êtes pas couvert par l’assurance chômage. 

Si vous souhaitez continuer à rester dans un statut de salarié, plusieurs options se présentent à vous dont :
* Le portage salarial : lorsque vous avez un contrat avec un client, vous demandez à la société de portage de signer le contrat avec votre client et vous devenez salarié de la société de portage. Vous allez alors toucher un salaire et vous serez dans un statut classique de salarié avec la protection chômage. Par contre, vous allez payer une commission à la société de portage qui peut aller à plus de 15%.
* Le contrat en CDD. L’entreprise peut être intéressée de vous prendre sous ce type de contrat avec la possibilité de vous renouveler, et qui sait finir par vous embaucher. L’avantage du CDD pour l’entreprise c’est que vous êtes clairement un salarié avec les droits et obligations, mais en même temps pour une durée limitée définie au départ.
* L’intérim : vous pouvez passer par une entreprise spécialisée dans l’intérim et vous devenez alors salarié de cette entreprise. En général dans ce cas, ce n’est pas vous qui avez trouvé le contrat, mais lorsque vous êtes connu et apprécié par une entreprise d’intérim vous avez toutes les chances, qu’ils vous proposent à leurs clients. Vous bénéficiez alors de leur force commerciale. Ici encore vous serez couvert par l’assurance chômage. 

Vous voyez que pour un indépendant, les solutions pour exercer son métier sont multiples. La première question que vous devez vous poser c’est de savoir si vous voulez rester dans un régime type salarié pour bénéficier du chômage. Lorsque vous démarrez votre activité, ne vous précipitez pas sur ce point, commencez par monter votre projet et trouver des clients. Quand cela sera fait, vous pourrez faire votre choix. 

 

Michel Pivot (4 avril 2017)
DAF Evolution
 

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