mardi 5 décembre 2017

La finance une équipe solidaire

Lorsque vous travaillez dans un service lié à la finance de l’entreprise, il y a une pression permanente liée à la production des données financières et à leurs analyses. Bien sûr cela n’est pas propre à ce seul service, mais c’est une des données à prendre en compte. Il faut toujours produire plus vite, car plus une donnée est récente, plus elle est pertinente et permet de prendre des mesures efficaces. Dans cet environnement, la solidarité de l’équipe est essentielle, voici quelques pistes pour la mettre en place :

Il est un détail qui m’a souvent frappé dans les entreprises, c’est la façon dont les portes des bureaux sont ouvertes ou fermées. Bien sûr, avec les open spaces, il n’y a plus beaucoup de portes, mais il reste en général celle du chef, et c’est lui qui donne le tempo. Une porte systématiquement fermée n’est pas propice à la communication. Or pour créer l’équipe, cet élément est essentiel. Comment faire avancer un groupe de personnes ensemble si vous ne leur avez pas dit où vous souhaitez aller, dans quel délai et pourquoi il est important de le faire et en quoi ils sont concernés ? Cette communication est essentielle et le dirigeant du service doit à la fois en être convaincu et mettre en place les éléments qui vont la permettre. Cela passe par les portes ouvertes et les échanges formels et informels.

Le droit à l’erreur est également un point fondamental de la construction d’un esprit d’équipe. Permettre à l’équipe de se tromper, c’est lui permettre de prendre des initiatives, et donc au-delà d’être force de propositions. Cela part d’un constat tout simple, il y a plus dans plusieurs têtes que dans une seule, encore faut-il que ces têtes travaillent dans le même sens (voir ci-dessus) et qu’elles n’aient pas peur de s’exprimer. Ce qui est essentiel, c’est que chacun puisse apporter sa pierre à l’édifice et si celle-ci est mal posée et qu’elle tombe, ce n’est pas grave, on la remettra en place. Le droit à l’erreur a pour corollaire, l’interdiction de la cacher, car dans ce cas la pierre bancale pourrait ne pas être vue ou trop tard et mettre à mal tout l’édifice. Tous les membres de l’équipe doivent comprendre qu’ils sont dans cet environnement et c’est au responsable de l’équipe de diffuser cela.

Le deuxième corollaire du droit à l’erreur est la bienveillance. Bienveillance ne veut pas dire beni oui oui. Vous pouvez faire tout et n’importe quoi rien ne se passera. Bienveillance signifie que l’on peut tout se dire, le bien (essentiel) et le moins bien, mais cela sera fait dans le respect de la personne et dans un esprit constructif. Les critiques ne seront pas faites pour abaisser la personne, mais pour lui permettre d’avancer. Cette approche permet en cas d’erreur de chercher à résoudre le problème et de faire en sorte que cela ne se reproduise pas, sans considérer que celui qui s’est trompé (peut-être, car il a pris une initiative) est un « nul ». C’est cette bienveillance qui permet aussi à l’esprit d’équipe de se construire, car il n’y a pas une critique systématique, et elle permet de trouver des solutions en groupe.

La fonction finance, comme l’ensemble de l’entreprise a besoin pour bien fonctionner d’un esprit d’équipe. C’est la responsabilité de son dirigeant, mais également de chacun des membres. Pour cela, chacun doit comprendre où il faut aller pourquoi et comment il peut contribuer. Pour permettre les initiatives et la co-construction trois éléments sont fondamentaux : les échanges, le droit à l’erreur et la bienveillance. 

 

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Michel Pivot (5 décembre 2017)
DAF Evolution
 

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