samedi 17 décembre 2011

Bale 3, conséquences pour le financement des PME

Les accords de Bâle 3 datent de décembre 2010 et sont la résultante de la crise bancaire de 2007. Le système bancaire n’avait pas pu faire face à ses engagements faute de fonds propre suffisants pour couvrir les engagements pris par les banques. Simultanément les banques manquaient de liquidités, or le cash quand il vient à manquer, signifie très rapidement la mort de l’entreprise (voir mon article « Résultats ou Cash » dans ce blog). Même les banques peuvent mourir (voir la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008). 








Bâle 3 vise à corriger ces erreurs notamment en renforçant la trésorerie des banques (mise en place de deux ratios de liquidité), et en redéfinissant les fonds propres.  Cela signifie concrètement que les banques vont devoir pour faire face aux mêmes engagements avoir plus de cash et plus de fonds propre.  Tout ceci commencera à être opérationnel à partir du 1ier janvier 2013. 

Le monde bancaire est donc en train de s’y préparer. C’est notamment dans ce cadre que les médias parlent des besoins de recapitalisation des banques. 

Sans rentrer dans la technique de l’accord, globalement il a pour conséquence qu’en fonction de la nature des prêts consentis par la banque, elle doit mettre en face des financements plus ou moins importants et de même nature. Ainsi en face d’investissement long terme il faut des ressources long terme et faire la même chose pour le court terme.  

Alors quelles conséquences pour les PME ? 

Les banques vont avoir moins de possibilité de prêter aux entreprises puisqu’en face de chaque ligne de crédit le montant de ressources dont la banque devra disposer sera plus élevé. Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura plus de prêt. Cela signifie plutôt que la banque aura tendance à prêter moins et aux entreprises qu’elle estimera les plus solides. Par ailleurs le coût du financement risque d’être plus élevé, puisque pour une même demande il y aura moins d’offre. Globalement le risque est donc moins de prêt et à un taux plus élevé. 

Pour lutter contre cela les PME ne sont pas sans ressource :
·   Il leur faut d’abord nettoyer devant leur porte, c'est-à-dire faire en sorte d’augmenter leur trésorerie. Cela passe notamment par une relance clients faite correctement, des stocks optimisés, des fournisseurs payés dans les délais et des tarifs négociés….
·   Il faut soigner sa relation avec son banquier (voir mon article « Comment construire sa relation avec sa banque » dans ce blog).

Plus que jamais les entreprises doivent se prendre en main, et si les compétences en interne n’existent pas aller chercher sur le marché des Directeurs Financiers capable d’apporter leurs expertises dans le cadre de missions ponctuelles ou récurrentes  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire