mardi 12 novembre 2013

Qui sont les investisseurs ?

Vous avez un projet innovant pour lequel vous avez besoin de capitaux. Vous avez créé votre société, mais il vous faut des capitaux pour commencer à produire ou à vendre. Votre société existe, mais il faut lui faire franchir un cap comme vendre à l’export. Vous avez donc besoin de moyens financiers. Vous cherchez donc des investisseurs. A qui s’adresser ?

Chaque phase de projet a son type d’investisseurs. En effet, la nature du risque pour chacun des projets est différente. Clairement, plus vous êtes tôt dans le projet, moins il y a de choses à montrer, plus le risque qui sera pris par le ou les investisseurs est élevé. Cela a deux conséquences : l’appétence au risque doit être plus grande. L’exigence de potentialité de profit est plus élevée. 

Au tout début, vous avez le capital amorçage. Votre projet est en phase de recherche et développement. L’idée est là, le concept est innovant. Son potentiel est élevé, mais les risques sont très importants. Les investisseurs sont souvent des personnes physiques qui ont réussi dans les affaires, qui comprennent le business et sont à même d’apprécier le projet. Ils vont apporter aux porteurs du projet, du capital, des réseaux et leur expérience. L’objectif sera de finaliser le développement du projet sous forme d’un prototype permettant alors de trouver des investisseurs qui permettront de passer à la phase de commercialisation. 

Le capital-risque est la phase suivante. Le produit existe, il est innovant, mais il faut lancer l’entreprise, et pour cela il faut des investisseurs qui vont apporter là encore des fonds, leur expérience et des réseaux. Personnes physiques (on les appelle les business angels) ou fonds spécialisés, le niveau de risque est, là encore, élevé, puisque la société n’a pas ou peu fait de ventes. Le produit existe, mais l’existence de son marché réel reste à démontrer. 

L’entreprise dispose d’un produit, et elle a développé une clientèle. Elle veut aller plus loin (ex. : se développer à l’international), ou elle a besoin d’aller plus vite (ex. :de nouveaux entrants risquent de lui prendre sa place). Pour cela, il faut des capitaux. Elle va faire appeler à des investisseurs qui font du capital développement. Les fonds nécessaires sont souvent importants, mais le niveau de risque est moins élevé dans la mesure où le produit existe, et qu’il a déjà fait ses preuves sur le marché. 

Il faut également évoquer deux autres types d’investisseurs :
Le capital transmission : la société A existe, ses actionnaires souhaitent la céder. Un ou des investisseurs décident de l’acquérir et vont le faire via un LBO (Leverage Buy Out). Le principe est simple, ils vont constituer une société B dans laquelle ils vont apporter du capital. Cette société va s’endetter auprès d’une banque. Avec les fonds levés (capital et emprunt), elle va acheter la société A. Cette société doit à la fois avoir un potentiel de développement jugé comme important et être capable de générer du cash. En effet, c’est elle qui versera les dividendes qui permettront le remboursement des échéances de l’emprunt contracté.
Le capital retournement : la société est en difficulté, et sans apport financier ses chances de survie sont très faibles. Toutefois, elle a un potentiel. Des investisseurs spécialisés vont alors acquérir la société, injecter du capital et mettre en place un plan de redressement. 

Chaque étape de la vie d’un projet entrepreneurial peut trouver un investisseur. Cela ne signifie certainement pas que chaque projet intéressera des investisseurs. Mais il est important de bien connaître et comprendre sa cible pour ensuite l’adresser. 

 

 

Michel Pivot (12 novembre 2013)
DAF Evolution

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